Le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambèla a procédé à l’ouverture des onzièmes assises de l’Assemblée Générale des Projets et Programmes de Développement (PPD) du Burkina ce vendredi 10 mai 2024 dans la Salle internationale de conféeences de Ouaga 2000.
L’AG était placée sous le thème : << Facteurs limitant l’efficacité dans la mise en œuvre des Projets et Programmes de développement (PPD) : cas des Avis de Non,-Objection (ANO), des procédures et mécanismes de passation des marchés des PPD et le non-alignement des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) aux référentiels nationaux >>. Les assises devaient statutairement se tenir en 2023. Cependant, pour des contraintes d’agenda, elles n’ont pas pu se dérouler à la date préalablement fixée.
La rencontre va permettre de statuer sur les performances des Projets et Programmes pour les années 2021 et 2022. Aussi, vu le décalage observé dans la tenue de l’AG, un rapport complémentaire sur les performances des PPD au titre de 2023 a été élaboré dans le sens de disposer des informations récentes et d’envisager des solutions plus objectives pour pallier les difficultés rencontrées.
Selon le Premier ministre, sur un total de 237 PPD répartis dans 14 services de planification, 236 ont été évacués. Ce qui donne un taux de réalisation de 99,58% courant 2021-2022. À cet effet, 94 PPD sont classés Projets et Programmes verts, traduisant un risque minime de non-atteinte des objectifs avec des résultats et effets visibles. 94 PPD sont, par contre, classés oranges, traduisant un risque substantiel ou modéré de non-atteinte des objectifs. Enfin, 48 projets sont classés rouges, parce qu’ils présentent tous les risques de non-atteinte des objectifs, avec des résultats non visibles et des effets faibles.
Dans son allocution, le ministre de l’économie, des finances et du développement, M. Aboubacar Nacanabo, a précisé que l’objectif de ces assises était de passer en revue les PPD, analyser les difficultés et proposer des solutions. Il a souligné que les difficultés sont premièrement liées au mécanisme de passation des marchés, car, lorsqu’il manque de fluidité et de rapidité, les objectifs ne peuvent pas être atteints.
Deuxièmement, la demande de non-avis d’objection, avec les partenaires, cause une lenteur qui handicape les projets, a relevé M. Nacanabo.
Pour sa part, M. Hermann Nicolai, représentant des PTF, a déploré la situation sécuritaire difficile du pays qui donne à réfléchir sur comment accélérer et améliorer la façon de mener les PPD. Il affirme qu’avec le gouvernement, une stratégie d’accélération des différentes procédures sera trouvée.
Boureima Badiel
Stagiaire