25e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : des OSC de Bobo exigent l’extradition de François Compaoré

Dans le cadre de la commémoration du 25e anniversaire de l’assassinat du journaliste d’investigation burkinabè Norbert Zongo, des Organisations de la société civile de la ville de Bobo-Dioulasso ont tenu ce mercredi 13 décembre 2023, une marche meeting. Ils sont allés remettre une déclaration au responsable de l’Institut Français de Bobo, dans laquelle, ils exigent l’extradition de François Compaoré.

Le 13 décembre 1998, le journaliste d’investigation Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune ont été lâchement assassinés sur la route de Sapouy. 25 ans après, les présumés assassins, dont le chef d’orchestre serait le frère cadet de l’ancien président Blaise Compaoré, François Compaoré, sont toujours en cavale. Ce 13 décembre 2023, date marquant l’an 25 du drame de Sapouy, des OSC de Bobo-Dioulasso ont organisé une marche-meeting pour exiger des autorités de la France, l’extradition de François Compaoré au Burkina en vue d’être jugé.

Partis de la place Tiéfo Amoro et munis des drapeaux du Burkina, du Mali et du Niger, les manifestants se sont dirigés vers l’Institut Français de Bobo pour y remettre leur déclaration. « Ce jour nous rappelle cette date du 13 décembre de l’année 1998 qui ravive chaque fois les pages douloureuses de l’histoire du Burkina Faso. Les familles de victimes continuent de pleurer. Alors, nous invitons les journalistes épris de justice et qui demandent une liberté de presse de se joindre à nous pour demander l’extradition du présumé commanditaire du meurtre de leur confrère qui ne demandait que de transmettre un message de vérité dans un contexte où les tenants du pouvoir avaient le droit de vie ou de mort sur les concitoyens », a affirmé Oumarou Guira, porte-parole des manifestants.

Les manifestants du jour déplorent le fait que la France, considérée comme le pays des droits de l’homme, ne puisse pas extrader François Compaoré au Burkina.

Représentant des premiers responsables de l’Institut Français de Bobo, le chargé de communication de la structure, Sansan Judicaël Dolly, après avoir réceptionné la déclaration des manifestants, a promis la remettre à qui de droit. « Nous saluons déjà la démarche pacifique que ses OSC ont utilisé pour remettre ce message, et comme nous l’avons dit, nous allons la transmettre à qui de droit », a-t-il laissé entendre.

Les manifestants, suivant le même trajet, sont revenus à la place Tiefo Amoro pour leur meeting. Une activité au cours de laquelle ils ont réaffirmé leur soutien indéfectible aux autorités de la Transiton.

Gibran Millogo,

Correspondant de ACTUALITE.BF dans le Grand Ouest