A son sommet extraordinaire tenu ce samedi 04 juin à Accra au Ghana, les chefs d’États de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont maintenu la suspension du Burkina Faso de l’institution, et désigné l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou médiateur, afin de faciliter « le dialogue entre toutes parties prenantes « .
Dans le communiqué final, les chefs d’Etats ont exigé un calendrier acceptable de la part de la Transition burkinabè. Toutefois, ils ont déclaré : « Sur le plan de la sécurité, l’Autorité prend note des efforts déployés par le Burkina Faso, malgré ses nombreux défis, pour récupérer certaines localités, conduisant ainsi au retour de certaines personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI) et à la réouverture de certaines écoles.
À cet égard, l’Autorité encourage les autorités de transition à maintenir l’élan vers le renforcement de la sécurité dans le pays.
Sur le plan humanitaire, l’Autorité se déclare gravement préoccupée par la détérioration de la situation humanitaire par rapport à la situation constatée par la précédente mission de la CEDEAO dans le pays en avril 2022. Il appelle la communauté internationale à renforcer son soutien humanitaire au Burkina Faso.«
Par ailleurs, les chefs d’Etat se sont félicités de la décision de la junte de permettre à l’ancien président Kaboré de rentrer chez lui, et ont insisté pour qu’il bénéficie d’une liberté totale.
Tout en réitérant sa condamnation du coup d’Etat du 24 janvier 2022, la CEDEAO a décidé du maintien de la suspension du Burkina de toutes ses instances, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
En outre, la CEDEAO a décidé d’examiner la situation au Burkina Faso lors de son prochain sommet ordinaire qui aura lieu le 3 juillet 2022.
Enfin, l’Autorité sous-régionale a décidé « de nommer S.E. Mahamadou ISSOUFOU, ancien président de la République du Niger, en tant que médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, afin de faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes. »