Les dirigeants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunis ce jeudi 3 février à Accra au Ghana, ont décidé de ne pas imposer de nouvelles sanctions au Burkina Faso où des militaires ont pris le pouvoir le 24 janvier, informe l’AFP qui cite un participant au sommet.
«Nous allons rapidement demander aux autorités burkinabè de proposer un calendrier clair et rapide pour un retour à l’ordre constitutionnel», a ajouté cette source sous couvert de l’anonymat. Lors d’un premier sommet virtuel tenu après le putsch à Ouagadougou, les dirigeants ouest-africains avaient décidé de suspendre le Burkina Faso des instances de la Cédéao et d’envoyer deux missions sur place, l’une militaire, l’autre ministérielle.
Le sommet d’Accra, où les chefs d’État étaient physiquement présents, a entendu le compte-rendu des participants à ces missions qui avaient rencontré le nouvel homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Avant de quitter Ouagadougou lundi, la ministre des Affaires étrangères du Ghana, Shirley Ayorkor Botchwey, avait parlé de «discussions franches» et trouvé la junte «très ouverte aux suggestions et aux propositions» de la Cédéao. Avec d’autres membres de la délégation, elle avait pu rencontrer le président renversé, Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée et qui, avaient-ils dit, va «très bien», exigeant sa libération.
Avec l’AFP