Le chef d’état-major des armées françaises Thierry Burkhrad est arrivé, jeudi, au Niger dans le cadre d’une visite dont la durée n’a pas été communiquée.
Accompagné de son homologue nigérien Salifou Mody, Burkhard a rendu visite à un détachement des forces armées nigériennes et françaises situé à Ouallam, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Niamey, près de la frontière malienne, a indiqué l’armée nigérienne dans un bref communiqué publié sur sa page facebook.
Si l’armée n’a donné aucune explication sur les motivations de cette visite, elle serait, selon des observateurs, liée au vote prévu dans quelques jours par l’assemblée nationale nigérienne d’un éventuel redéploiement des forces française et européenne au Niger.
« Ce jeudi 31 mars 2022, le général de division Salifou Mody a accueilli son homologue français, le général Thierry Burkhard ,en visite de travail, au sein du poste de commandement de l’opération Almahaou (tourbillon en langue zarma) à Ouallam », a précisé le même communiqué.
« J’étais aujourd’hui effectivement à Ouallam avec mon homologue le général Mody pour visiter les forces nigériennes et françaises qui sont engagées ensemble en plein partenariat de lutte contre le terrorisme », a indiqué Thierry Burkhard dans un entretien accordé à la télévision publique nigérienne après sa visite.
« J’ai vu des forces pleinement coordonnées et engagées dans leurs actions », a-t-il ajouté, précisant que sa visite vise « à voir les résultats obtenus et à chercher à améliorer parce que les terroristes sont extrêmement mobiles ».
Répondant à une question relative au redéploiement annoncé de la force française Barkhane au Niger, après son retrait du Mali, le patron des armées françaises a indiqué que « ce qui a été décidé c’est que l’armée française allait se réarticuler en quittant le Mali ». Il a expliqué que « cette réarticulation défendra des besoins qu’expriment les nigériennes », ajoutant qu’il y a actuellement des militaires français au Niger « à la demande des autorités nigériennes ».
En février dernier, le président français Emmanuel Macron avait annoncé qu’en accord avec les autorités nigériennes, les forces françaises et européennes des opérations Barkhane et Takuba vont être redéployées au Niger après leur retrait du Mali.
Mais pour être effective, la décision doit être approuvée par l’Assemblée nationale du Niger qui ne s’est pas encore exprimée sur la question.
Agence Anadolu