« Depuis la mutation du Lt-col ZOUNGRANA, des localités du Nord sont passées du calvaire à l’enfer. » (Burkina Halala)

Le mouvement Burkina Halala a tenu une conférence de presse le mardi 30 août 2022 à Bobo-Dioulasso. Objectif : dénoncer la dégradation de la situation sécuritaire et demander la libération du Lieutenant-colonel Emmanuel ZOUNGRANA. Le mouvement dit ne pas vouloir être complice de cette détention qu’il juge illégale.

Après avoir observé une minute de silence en mémoire des victimes du terrorisme au Burkina, le mouvement Burkina Halala a donné son point de vue sur la situation sécuritaire du pays. Pour lui, le Burkina se trouve dans une situation sécuritaire et humanitaire difficile. Le nombre des déplacés internes est croissant, et le risque d’une catastrophe alimentaire est à craindre en 2023, a fait savoir les membres du mouvement Burkina Halala.

Pour faire face à cette situation difficile, l’association demande la libération sans condition du Lieutenant-colonel Emmanuel ZOUNGRANA. Pour les conférenciers, l’officier militaire qui avait été arrêté par les autorités burkinabè en janvier 2022 pour tentative de coup d’Etat peut être une solution dans la lutte contre le terrorisme.

Selon le porte-parole du mouvement, le Lieutenant-colonel Emmanuel ZOUNGRANA est « un digne fils du Faso, un meneur d’homme, un soldat aguerri et patriote qui a fait ses preuves au Nord du Burkina dans le cadre de lutte contre le terrorisme ».

Une vue des participants

A en croire les membres du mouvement Burkina Halala, le départ de la tête des troupes du Lieutenant-colonel ZOUNGRANA, dans la région du Nord, a aggravé l’insécurité. « Depuis cette mutation du Lieutenant-colonel ZOUNGRANA, les localités de Titao, Koumbri, Bargo, Rambo, etc, sont passées du calvaire à l’enfer », déplore le porte-parole du mouvement Burkina Halala, Noël OUEDRAOGO.

M. OUEDRAOGO et ses camarades dénoncent avec « la plus grande énergie » , la détention de l’officier ZOUNGRANA « dans les geôles, non pas de la république, mais du MPSR, car la république ne saurait détenir un homme en dehors des règles de droit ».

Pour le mouvement, la détention du Lieutenant-colonel est une violation flagrante des droits de l’homme, par le MPSR.

Dans sa plateforme de lutte, le mouvement Burkina Halala réclame la rupture des accords coloniaux qui lient le Burkina Faso à la France, une constitution mieux adaptée aux réalités du Burkina, et réaffirme sa volonté de voir les langues nationales réellement introduites dans le système éducatif burkinabè.

En rappel, le Lieutenant-colonel Emmanuel ZOUNGRANA a été mis aux arrêts le 10 janvier 2022. Il était soupçonné par le régime KABORE d’être le meneur d’un projet de déstabilisation des institutions de la République.

Gibran MILLOGO,

Correspondant de ACTUALITE.BF dans le Grand Ouest