Bobo : un commerçant met deux fois des vies en danger en stockant du poisson avarié

Le Service d’hygiène de la Police municipale de Bobo, en collaboration avec les agents du service d’hygiène de la mairie et du service régional de santé animale, a saisi ce jeudi 05 octobre 2022, 50 cartons de poissons avariés d’une valeur d’un million de Francs CFA. Ces produits impropres à la consommation ont été pris chez un récidiviste. Ils ont été détruits et enfouis ce jeudi au Centre d’enfouissement technique de Bobo-Dioulasso.

C’est au cours d’un contrôle de routine le mercredi 5 octobre 2022 que les agents du Service d’hygiène de la Police municipale de Bobo ont mis la main sur cette importante quantité de poissons avariés. Des poissons qui étaient stockés dans deux conteneurs installés dans une cour au secteur 25 de la ville, et appartenant à un poissonnier.

Les 50 cartons de poissons pesaient environ une tonne. Ils étaient composés de maquereaux, de thons et de chinchas, d’une valeur d’un million de Francs CFA.

Séraphin Sanou, Chef du Service d’hygiène à la Direction de la Police municipale de Bobo, a précisé que le propriétaire de la poissonnerie chez qui les poissons avariés ont été saisis, n’est pas à son premier forfait. En effet, trois mois avant cette nouvelle saisie, les services de M. Sanou avaient saisi une grosse quantité de poissons avariés dans une poissonnerie appartenant à la même personne.

Séraphin Sanou, Chef du Service d’hygiène à la Direction de la Police municipale de Bobo

Or, la consommation de ces poissons avariés peut causer plusieurs maladies pouvant provoquer la mort.

Selon le Chef du Service d’hygiène alimentaire de la commune de Bobo, Madi Kaboré, ces aliments avariés contiennent des microbes, et leur consommation peut entrainer une intoxication alimentaire.

Madi Kaboré, Chef du Service d’hygiène alimentaire de la commune de Bobo

M. Kaboré a ainsi invité les consommateurs à être prudents et attentifs lorsqu’ils veulent acheter du poisson : « S’ils sentent que le poisson dégage des odeurs, ou bien que son aspect n’est pas vraiment comme ce qu’ils connaissent, qu’ils s’abstiennent d’en acheter et avisent les autorités compétentes pour vérification ».

Pour éviter que ces poissons avariés se retrouvent dans les plats des consommateurs et sur la place publique, les autorités en charge de l’hygiène de Bobo ont procédé à leur destruction. Ces aliments en putréfaction ont été broyés par un bulldozer, avant d’être enfouis.

Gibran Millogo,

Correspondant de ACTUALITE.BF dans le Grand Ouest