Après avoir remis son rapport public de l’année 2021 au président de la transition, la Cour des comptes a procédé à la présentation du document à la presse ce 14 février 2022.
Composé de 4 parties, ce rapport comprend, entre autres, les résultats des contrôles juridictionnels, soit 1826 comptes de gestion jugés de 2008 à 2016, des contrôles non juridictionnels effectués en 2021, des synthèses de rapports sur l’exécution des lois de finances, et des certifications de la Cour.
La Cour des comptes, institution judiciaire en matière de gouvernance financière, contribue à la bonne gouvernance administrative et financière des fonds publics, à travers ses contrôles externes et a posteriori.
Latin Poda, le premier président de la Cour, a laissé entendre que l’institution traverse d’énormes difficultés financières qui entravent la bonne marche de ses activités.
» Le budget alloué à la Cour des comptes chaque année est insuffisant. Sur les 3 exercices passés, elle n’a jamais reçu un demi millards de francs comme budget. Pourtant, notre domaine d’intervention est très vaste. Nous avons 360 communes, plus de 160 EPE, les projets et programmes exécutés par les bailleurs de fonds,… Ce qui fait que les contrôles sont faits à minima, car il n’y a pas assez de ressources financières « , a déclaré Latin Poda, tout en souhaitant que l’autonomisation financière soit accordée à la Cour des comptes.
Il est à noter cependant que tous les rapports de 2021 n’ont pas été présentés, pour des raisons de procédure. Il s’agit notamment de l’audit de l’exécution et de règlement de marchés publics, à cause de la pandémie de la Covid-19.
A côté des fautes de gestion, des irrégularités constatées et des sanctions prononcées, la Cour des comptes, à travers ses contrôles, a également noté de bons exemples parmis les entités contrôlées qui ont mis en œuvre ses recommandations.