[Tribune] « Un président qui perd des élections et qui est autant, sinon plus salué, que son vainqueur… »

Ceci est une tribune libre de Ousmane SO, Président de la Convergence Citoyenne et Panafricaine (CCP). Le titre original est : Leçon d’éco-patriotisme transnational/ alter humanisme : Un président, George Weah, qui perd des élections et qui est autant, sinon plus salué, que son vainqueur d’opposant Joseph Boakai.

Georges Weah, qui vient de perdre les élections, est l’objet de félicitations qui ne peuvent échapper à l’attention de cette page.
En tant qu’éco-patriote, je me joins à ce concert de félicitations pour les vertus premières que cet homme révèle positivement par son comportement, à son pays, à l’Afrique et au Monde.

Sans négliger ses félicitations à son adversaire triomphant, je vais plus loin et à cet essentiel ci-après, pour moi insuffisamment ou peu relaté.

Oui je m’attache en priorité au sens élevé de l’équité, de la concorde, du consensus, de la modestie, de l’empathie et de la paix de l’homme.

Un homme qui a décidé dans cette partie de démocratie concurrentielle, de respecter les règles du jeu, de ne pas pêcher par égoïsme, tricherie et de préserver la paix en n’entreprenant aucune action qui érode le bon vivre collectif et compromette l’avenir.
Il a tenu parole.

Il n’a pas à la veille des élections modifié avantageusement la constitution ni les lois électorales ; Il n’a pas confectionné grâce à des spécialistes payés pour, un fichier électoral lui assurant la victoire avant compétition ; il n’a pas embastillé des opposants ; il n’a pas inondé le pays de pratiques corruptrices pour s’assurer la majorité ; il n’a pas fabriqué en double et pour usage personnel des bulletins de votes ; il n’a pas empêché le vote d’opposants pour favoriser ceux de ses partisans.

Non, contrairement à ce qui se voit de nos jours et principalement dans les pays de l’Afrique francophone, il n’a violé, ni la législation nationale, ni celle internationale au prix de violences physiques morales et institutionnelles juste par autolâtrie.

L’esprit sportif qu’il observait sur le terrain de football a été confirmé sur celui de la compétition électorale. Voilà qui, envers et contre tout, fera de lui un grand président au service de son pays, mais aussi de l’Afrique et du monde par les valeurs encore une fois incarnées.

Les félicitations à son adversaire ne sont pas à négliger. Mais il faut surtout relever, contrairement à ce qu’on observe souvent en situations qu’on voudrait comparables, que dans le cas présent, les choses ne sont ni contraintes, ni hypocrites, et qu’elles découlent logiquement du préalable de son serment de patriote transnational incarnant cette autre humanité dont nous avons tous collectivement besoin pour reconstruire une humanité plus soucieuse de l’autre et de notre réceptacle la terre.

Le respect pour le sol national, africain ou mondial impose à tous ces trois niveaux : de la probité, de la solidarité, de la parcimonie, de la reconnaissance, du sens de la préservation et du partage.

Bref! C’est de cet esprit du nouveau leadership en adéquation avec nos défis globaux dont il faut se réjouir des déterminants ici en exaltation, mais principalement pousser à l’exemplarité.

Convergence Citoyenne et Panafricaine (CCP/BF)

Ousmane SO
(Président)