Des scientifiques sud-africains ont commencé cette semaine à injecter des matières radioactives dans 20 cornes de rhinocéros vivants, afin de les rendre plus détectables, et ce, dans le but de lutter contre le braconnage.
Les chercheurs du projet Rhisotope de l’université de Witwatersrand à Johannesburg ont déclaré que le fait de rendre les cornes de rhinocéros radioactives réduirait leur attrait en tant que marchandise commercialisable.
Ils affirment que l’intention d’utiliser la technologie nucléaire sous la forme d’injections de petites quantités mesurées de radio-isotopes dans les cornes des rhinocéros les rend plus susceptibles d’être détectés par les portails de détection des radiations aux frontières internationales, telles que les ports, les aéroports et les postes frontaliers.
Les chercheurs vont désormais surveiller de près la santé et les statistiques vitales des rhinocéros injectés pendant six mois, afin de déterminer la viabilité de cette approche.
L’Afrique du Sud, qui abrite la plus grande population de rhinocéros au monde, est également un haut lieu du braconnage de ces mammifères menacés, avec des centaines de rhinocéros tués chaque année pour leurs cornes.
En février dernier, le ministère de l’Environnement a déclaré que le nombre de rhinocéros tués pour leurs cornes en Afrique du Sud avait bondi de plus de 11 % pour atteindre les 499 rhinocéros en 2023, contre 448 animaux tués en 2022.
La ministre des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement, Barbara Creecy, a déclaré que 406 rhinocéros avaient été tués dans des propriétés de l’État et 93 dans des parcs, des réserves et des fermes privés en 2023, soit une augmentation de 51 rhinocéros par rapport à l’année précédente.
Les cornes de rhinocéros sont très demandées dans certains pays, où elles sont utilisées pour la médecine traditionnelle et comme symbole de statut social pour les riches.
Agence Anadolu