An 2 du MPSR 2 : le capitaine du bateau Burkina rassure et fixe de nouveaux caps

Comme un capitaine à la barre d’un navire pris dans une tempête, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a pris les commandes d’un Burkina Faso confronté à des troubles sécuritaires, sociaaux et économiques, le 30 septembre 2022.

Durant ces deux années, le Président du Faso a dû naviguer sur les flots des défis sécuritaires, et vers le cap d’une souveraineté retrouvée. Aujourd’hui, il dit marquer une halte pour observer les étapes franchies et les horizons qui se dessinent. Ainsi, le Chef de l’Etat était dans la mi-journée de ce samedi 05 octobre, sur les ondes de la Radio Nationale, pour un grand oral de redevabilité.

De prime abord, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a affirmé que c’est un moment de plaisir pour lui de comprendre, à l’étape où se trouve le pays, les aspirations du peuple et pouvoir réajuster son programme.

Il a noté que la lutte engagée pour notre souveraineté touche aux intérêts de certaines personnes. Ces personnes, riches, se retrouveraient en intelligence avec les impérialistes occidentaux pour comploter avec des pauvres et endeuiller les populations. “Nous vivons cette situation comme normale, car nous avons sur le dos, des puissances que nous empêchons de nous dominer et de nous piller”, analyse en substance Ibrahim TRAORE.

Le Chef de l’Etat dit vouloir donner à manger aux populations, les soigner et développer le pays dignement à travers les ressources nationales. “Nous pensons que nous sommes sur la bonne ligne directive, et nous n’avons pas peur. À travers les sensibilisations et communications, le peuple a compris les stratégies des comploteurs”, a laissé entendre le Président.

Pour répondre efficacement à la crise sécuritaire, le Chef suprême des Armées dit avoir réorganisé nos forces et renforcé leurs effectifs. Et d’expliquer : “Nous sommes à plus de 30000 recrutés dans l’armée, et cela se poursuivra. Quand à l’équipement militaire, nous avons effacé les prêts dans nos stratégies d’acquisition. Depuis notre arrivée, c’est la population qui contribue à l’achat des armes. Dans les jours à venir des équipements plus performants seront livrés”.

Le Président du Faso a souligné qu’il est impossible de dissocier la guerre et le développement : “Si nous le faisons, nous finirons par tuer toute la jeunesse, car c’est elle qui est exploitée par manque d’emploi. Si le volet développement n’est pas activé, il n’y aura pas d’emploi pour les jeunes et ils seront tentés de rejoindre les forces du mal ou de s’adonner au braconnage”.

Pour cela, beaucoup d’actions ont été menées, à savoir la création d’usines à travers l’Agence pour la Promotion de l’Entrepreneuriat Communautaire (APEC) et le retrait des mines des mains des impérialistes pour les remettre au peuple burkinabè, dira Ibrahim TRAORE.

Sur le plan de la sécurité alimentaire, le Président note également des avancées. Il est prévu la mise en place de centrales d’achats pour permettre aux agriculteurs d’être autonomes et de bénéficier de leurs productions, a annoncé le Chef de l’Etat.

Au plan diplomatique et géopolitique, le Capitaine TRAORE s’est rejoui d’une mutualisation des efforts dans la lutte contre le terrorisme dans l’espace de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Cette coopération se mène à travers la formation des militaires et les actions de coordination dans les combats.

Par ailleurs, a annoncé Ibrahim TRAORE, l’AES mettra en place de documents communs de voyage.

En matière de gouvernance, le Président a souligné qu’il y a des avancées significatives dans la lutte contre la corruption, avec notamment des contrôles rigoureux dans tous les domaines.

Sur le plan sanitaire, Ibrahim TRAORE note la disponibilité des cliniques mobiles pour apporter des soins et permettre aux populations réculées d’avoir accès à certains examens.

Au terme de l’émission, qui aura duré 1 heure 35 minutes, le Président du Faso a rassuré la population que l’espoir est permis de reconquérir toute l’étendue du territoire national d’ici fin 2025, car les opérations seront intensifiées après la saison des pluies. Il a clos ses propos en langues locales par des remerciements à l’ensemble du peuple burkinabè et aux forces combattantes, et un appel à oeuvrer pour un Burkina de paix et de développement.

Synthèse de Boureima BADIEL