Inspirateur du mouvement Gülen, aussi appelé « Hizmet » (« Service », en turc), à la tête d’un tentaculaire réseau d’écoles à travers le monde, Fethullah Gülen s’était installé de son plein gré en Pennsylvanie, aux États-Unis, depuis 1999.
Il était l’ennemi juré de Recep Tayyip Erdogan. Les proches du prédicateur musulman Fethullah Gülen ont annoncé sa mort lundi aux États-Unis, où il résidait depuis un quart de siècle, selon l’information largement reprise par les médias officiels turcs.
Selon la télévision publique turque TRT, le prédicateur de 83 ans, accusé par Ankara d’avoir ourdi une tentative de coup d’État en Turquie en juillet 2016, est décédé « la nuit dernière à l’hôpital où il avait été emmené ».
C’est un compte X proche du mouvement, « Herkul », interdit en Turquie, qui a le premier annoncé le décès de M. Gülen « le 20 octobre ». « Le révérend Fethullah Gülen qui a passé chaque instant de sa vie à servir la religion bénie de l’islam et l’humanité a marché aujourd’hui (20 octobre) vers les horizons de son âme », écrit Herkul, en indiquant que « des informations détaillées sur les procédures d’inhumation seront partagées (ultérieurement) avec le public ».
L’agence étatique Anadolu a aussi repris l’information, précisant que « l’entourage de Gülen et de nombreuses personnes proches de la direction de l’organisation, actives sur les réseaux sociaux, ont également affirmé que le leader était mort ».
Inspirateur du mouvement Gülen, aussi appelé <<< Hizmet >> (<<< Service », en turc), à la tête d’un tentaculaire réseau d’écoles à travers le monde, Fethullah Gülen s’était installé de son plein gré en Pennsylvanie, aux Etats- Unis, depuis 1999.
Le prédicateur, accusé par le pouvoir turc de diriger un groupe <<<< terroriste », affirmait qu’il ne s’agissait que d’un simple réseau d’organisations caritatives et d’entreprises.
<< Traitre >>>
En exil, il échappait ainsi aux griffes d’Ankara: autrefois allié d’Erdogan, il était accusé de terrorisme depuis qu’un scandale de corruption, orchestré par des magistrats acquis à la nébuleuse guléniste, avait éclaboussé fin 2013 des proches de l’alors Premier ministre.
La question sera de savoir si le président Recep Tayyip Erdogan, qui en fait son ennemi juré, autorisera le retour de sa dépouille en Turquie.
La Turquie, qui le considère comme un <<< traître >> – et qualifie le mouvement de << Fetö >> (acronyme pour Organisation terroriste de Fethullah Gülen) – l’avait déchu de sa nationalité en 2017.
Avec l’AFP et Le Parisien