Le chef de l’opposition du Botswana, Dumo Gideon Boko, a été officiellement déclaré nouveau président du pays, vendredi, après la surprenante défaite du Parti démocratique du Botswana (BDP), qui a mis fin à son règne de près de six décennies.
L’annonce a été faite par le président de la Cour suprême, Terrence Rannowane, qui a félicité Boko et reconnu la confiance que lui ont accordée les électeurs du pays.
Les élections générales, qui se sont tenues mercredi, ont vu l’éviction du président sortant du BDP, Mokgweetsi Masisi, 63 ans, les partis d’opposition ayant collectivement obtenu la majorité.
Selon la Commission électorale indépendante, les partis d’opposition ont remporté au moins 35 des 61 sièges du Parlement, dépassant ainsi le seuil requis pour former un gouvernement.
Masisi, qui n’avait effectué qu’un seul mandat après avoir succédé à Ian Khama en 2019, a reconnu sa défaite à Gaborone, en déclarant : « Aussi inattendu que cela puisse paraître, c’est le bon moment pour se reposer. J’ai travaillé six à sept jours par semaine. »
L’Umbrella for Democratic Change, dirigé par Boko, a obtenu 22 sièges, tandis que le Botswana Congress Party, dirigé par Dumelang Saleshando, en a obtenu huit. Le Front patriotique du Botswana, un parti fondé par les partisans de l’ancien président Ian Khama, a obtenu cinq sièges.
Vendredi en début de journée, le journal Mmegi a rapporté que les partis d’opposition avaient officiellement obtenu la majorité des sièges parlementaires, marquant ainsi la fin du règne du BDP depuis l’indépendance du Botswana en 1966.
En vertu de la Constitution du Botswana, le parti disposant de la majorité parlementaire élit le président, ouvrant ainsi la voie à l’arrivée de Boko à la tête du pays.
Avec l’Agence Anadolu
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