En marge du sommet du G20 au Brésil, le président français Emmanuel Macron a approuvé la décision des États-Unis d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles tactiques de longue portée capables de frapper des cibles en territoire russe.
Interrogé par des journalistes, lundi, il a souligné que cette décision était une réponse adaptée à l’évolution du conflit, marquée par l’engagement militaire de la Corée du Nord aux côtés de la Russie.
« C’est une décision qui est tout à fait bonne. Je comprends qu’elle a été déclenchée aussi par un changement profond dans ce conflit qu’il ne faut pas sous-estimer, qui est l’engagement des troupes nord-coréennes aux côtés de la Russie sur ce qui est le sol européen », a-t-il déclaré.
Le président français a également pointé du doigt la Russie comme le principal acteur de l’escalade dans ce conflit. « La seule puissance qui fait une escalade dans ce conflit aujourd’hui, c’est la Russie, en engageant à ses côtés la Corée du Nord qui est, on le sait, une puissance très agressive », a-t-il insisté.
Macron a souligné la rupture stratégique provoquée par cet engagement nord-coréen, évoquant le programme nucléaire et les missiles de longue portée de Pyongyang. Selon lui, cette nouvelle donne a conduit Washington à adopter cette mesure pour soutenir Kiev.
Sur les réseaux sociaux, le président français a réitéré, mardi, le soutien indéfectible de la France à l’Ukraine, marquant le millième jour de l’invasion russe.
« Mille jours que la Russie poursuit son dessein impérialiste et brutal, en ciblant les populations civiles et en violant les principes fondamentaux de la Charte des Nations unies. Mille jours que nous nous tenons résolument aux côtés de l’Ukraine et de son peuple », a-t-il écrit sur X, ajoutant : « Notre soutien ne faiblira pas. »
La France, qui a fourni des missiles Scalp à moyenne portée à l’Ukraine, n’exclut pas qu’ils soient utilisés contre des cibles en Russie. Cependant, Paris n’a jamais confirmé si de telles frappes avaient eu lieu ou le nombre exact de missiles livrés à Kiev.
S’agissant du G20, Macron a exprimé une certaine déception face à la déclaration conjointe du sommet sur la guerre en Ukraine, jugeant qu’elle manquait de clarté. « Elle aurait gagné à être plus explicite […] et est en deçà de formules qu’on avait déjà pu obtenir », a-t-il estimé.
Le G20, dans sa déclaration finale, n’a pas explicitement condamné la Russie, préférant appeler à « toute initiative constructive » pour une « paix juste et durable ». Une position qui reflète les divergences persistantes entre les membres du groupe sur la guerre en Ukraine.
Avec Anadolu
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