Ceci est une déclaration du ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger BARO, à l’occasion de l’édition 2025 de la Journée mondiale des zones humides.
Les zones humides sont des écosystèmes où l’eau est le principal facteur contrôlant l’environnement et la vie végétale et animale qui y est associée. La définition au sens large des zones humides comprend aussi bien les écosystèmes d’eau douce que les écosystèmes marins et côtiers. Ces zones sont indispensables aux êtres humains et à la nature, compte tenu de la valeur intrinsèque de ces écosystèmes et des avantages et services qu’ils apportent, notamment de leurs contributions au développement durable et au bien-être des populations sur les plans environnemental, climatique, écologique, social, économique, scientifique, éducatif, culturel, récréatif et esthétique.
Bien qu’elles ne couvrent qu’environ 6 % de la surface terrestre, 40 % de toutes les espèces végétales et animales vivent ou se reproduisent dans les zones humides. Elles constituent de ce fait, des habitats pour les oiseaux migrateurs. Au plan mondial, environ une personne sur huit (plus d’un milliard dans le monde) tire sa subsistance de ces zones.
Notre pays, le Burkina Faso, compte vingt-cinq (25) sites couvrant une superficie d’environ 17478 km² inscrits sur la liste des Zones Humides d’importance internationale ou sites Ramsar. Ces sites présentent plus de 6% du territoire national.Chaque 2 février, notre pays à l’instar des 172 parties contractantes à la convention du monde, célèbre la Journée Mondiale des Zones Humides.
Pour l’histoire, cette journée, issue de la Convention de Ramsar du 2 février 1971 offre l’occasion à toutes les Parties contractantes de se réunir pour susciter la prise de conscience, l’engagement et l’action en faveur des zones humides. Cette journée est l’occasion d’informer le public sur l’urgence de promouvoir des mesures pour la restauration et la conservation durable des zones humides. L’édition de 2025 est placée sous le thème « Protéger les zones humides pour notre avenir commun », suscitant ainsi des investissements structurants et des efforts soutenus pour protéger les zones humides, afin de relever les défis d’un développement durable.
C’est en cela que notre pays a adopté le 22 octobre 2015, la loi N° 070-2015/CNT portant loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, halieutique et faunique au Burkina Faso avec pour objet de fixer les grandes orientations du développement durable des activités agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques en vue de réaliser la souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour contribuer au développement durable du Burkina Faso.
Pour atteindre cet objectif, le Plan National d’Adaptation aux changements climatiques (PNA) et la Stratégie nationale sur les zones humides ont été adoptés pour apporter leur forte contribution. En outre, pour une coordination et une pérennisation des actions, le Burkina Faso voudrait aborder la problématique des zones humides dans un contexte régional, afin de déployer des moyens communs de gestion. C’est ainsi que nous sommes dans la dynamique de la création d’un cadre de concertation pour la gestion des zones humides sahéliennes.
Alors, en cette journée, je voudrais exhorter les parties prenantes, à tous les niveaux, à engager des réflexions et à tracer des sillons pour des actions concrètes de gestion durable des zones humides. Je souhaite que le slogan suivant, soit gardé en mémoire : « Agir maintenant pour les zones humides est fondamental pour bâtir l’avenir que nous souhaitons ! ».Je vous remercie.
Le Ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement
Roger BARO
Officier de l’Ordre de l’Etalon
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