Tentatives de déstabilisation et mobilisation : La CNAVC appelle à un grand meeting le 30 avril

Face à ce qu’elle qualifie de « menace impérialiste » contre la volonté des peuples de l’Alliance des États du Sahel (AES), la Coordination Nationale des Associations de la Veille Citoyenne (CNAVC) a tenu une conférence de presse, ce dimanche 27 avril 2025, au Centre de Presse Norbert Zongo à Ouagadougou.

À cette occasion, la CNAVC a annoncé l’organisation d’un grand meeting populaire prévu pour le mercredi 30 avril 2025, à 8h00, sur la Place de la Révolution de Ouagadougou. L’objectif, selon les organisateurs, est de « réaffirmer l’autorité du peuple burkinabè » en ce lieu hautement symbolique. Ce rassemblement est présenté comme « le premier acte fort révolutionnaire » depuis la proclamation de la révolution progressiste populaire par le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso et Chef de l’État.

Dans son intervention, M. Samandoulougou, un responsable de la CNAVC, a expliqué que cette déclaration de presse intervient dans un contexte international marqué par des bouleversements majeurs. « La géopolitique mondiale connaît un tournant décisif après plusieurs siècles d’un ordre établi. Nous assistons à l’émergence d’un monde bipolaire, à une prise de conscience générale des peuples du monde, particulièrement ceux d’Afrique, ainsi qu’à une affirmation croissante de la souveraineté des États », a-t-il déclaré.

La CNAVC a souligné que dans ce nouveau contexte, l’AES a pris l’option d’assumer pleinement sa souveraineté dans tous les domaines stratégiques, un choix qualifié de « révolutionnaire et souverain ». Mais cette orientation, selon la coordination, suscite des inquiétudes parmi les puissances impérialistes qui, « par tous les moyens, tentent de constituer des obstacles » aux peuples de l’AES.

Évoquant les récents événements, la CNAVC a dénoncé « des tentatives répétées de déstabilisation » depuis environ deux ans, à travers notamment des campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux et des menaces directes contre les dirigeants de la Confédération AES. Un exemple cité est celui du commandant général américain de l’AFRICOM, Michael Langley, accusé de « déclarations démesurées et mensongères » à l’encontre du Burkina Faso. Pour la CNAVC, ces propos constituent « une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures » d’un État souverain.

L’organisation a rappelé que de telles ingérences avaient, par le passé, précipité la chute de régimes souverains en Afrique, citant le cas de la Libye après l’assassinat du Guide Mouammar Kadhafi, ainsi que ceux de leaders emblématiques tels que le Capitaine Thomas Sankara, Patrice Lumumba ou encore Kwame Nkrumah.

Consciente que « les grandes luttes et les grandes révolutions du monde ont toujours nécessité la mobilisation massive des peuples, parfois au prix du sacrifice suprême », la CNAVC a affirmé que les peuples de l’AES entendent soutenir leurs autorités « inlassablement ».

Elle a ainsi lancé un appel solennel à « tout le peuple burkinabè » pour qu’il prenne part massivement au meeting du 30 avril. « Il est de notre devoir, en tant que Burkinabè, de nous positionner comme le premier bouclier autour du Capitaine Ibrahim Traoré, si nous voulons continuer à mériter l’héritage révolutionnaire légué par l’Afrique et le monde entier », a insisté la CNAVC.