Meurtre d’Aboubakar Cissé dans une mosquée : LFI accuse la présidente de l’Assemblée de refuser une minute de silence

Le meurtre d’Aboubakar Cissé, un jeune Malien de 22 ans, survenu le 25 avril 2025 dans la mosquée Khadidja de La Grand-Combe (Gard), dans le sud de la France, continue de provoquer des remous politiques.

Alors que l’émotion reste vive, le refus d’une minute de silence à l’Assemblée nationale en sa mémoire a ravivé les tensions.Par voie d’une publication sur les réseaux sociaux, Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise (LFI), a dénoncé le rejet de la demande de son groupe pour une minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé. Elle a accusé la présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet, mais aussi Marine Le Pen et la majorité présidentielle, de refuser cet hommage, qualifiant cette décision d’« inacceptable » et estimant qu’elle nuit à l’unité nationale face à la haine et à l’islamophobie.La députée LFI Marie Mesmeur a également exprimé son indignation.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, elle a rappelé que « tout comme Mireille Knoll, victime d’un meurtre antisémite, le meurtre islamophobe d’Aboubakar Cissé doit donner lieu à une minute de silence à l’Assemblée ».

Elle a dénoncé ce qu’elle considère comme un « deux poids deux mesures » et a jugé que « tout ceci est indigne », interpellant directement Yaël Braun-Pivet.Le meurtre d’Aboubakar Cissé a été largement condamné. Le président Emmanuel Macron a déclaré que « le racisme et la haine fondée sur la religion n’ont pas leur place en France ». Le Premier ministre François Bayrou a qualifié l’acte d’« islamophobe ».L’enquête a révélé que le suspect, Olivier A., un Français de 21 ans, a poignardé la victime à plusieurs reprises alors qu’elle priait seule dans la mosquée.

Il a filmé l’attaque, proférant des insultes anti-islamiques. Après trois jours de cavale, il s’est rendu aux autorités italiennes. Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre avec préméditation et à raison de la religion.Des rassemblements ont eu lieu à La Grand-Combe et à Paris pour rendre hommage à Aboubakar Cissé et dénoncer l’islamophobie.

Le Conseil français du culte musulman a exprimé sa consternation face à cet acte et appelé à une vigilance accrue

Agence Anadolu