A Luanda, Kinshasa et Kigali optent pour un « dialogue politique »

Les ministres des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo et du Rwanda se sont engagés samedi lors d’une rencontre en Angola à « maintenir le dialogue politique » afin d’obtenir une désescalade des hostilités dans l’est congolais, où Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles du M23.

Dans une déclaration commune dont l’Agence Anadolu s’est procurée d’une copie, les ministres Christophe Lutundula de la RDC et Vincent Biruta du Rwanda, représentant leurs pays respectifs, se sont accordés sur le « maintien du dialogue comme moyen de résolution de la crise politique entre les deux pays ».

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Les deux ministres se sont réunis samedi à Luanda alors que les tensions ont repris dans l’est de la République démocratique du Congo.

Ils ont également convenus de définir «un calendrier pour accélérer la mise en œuvre de la feuille de route» adoptée en juillet dernier à Luanda et consacrant un cessez-le-feu et une cessation des hostilités.

Dans cette crise, l’Angola avait été désigné par l’Union africaine pour assurer la médiation.

Les rebelles du M23 sont à l’offensive dans l’est de la RDC depuis le 20 octobre après plus d’un mois d’accalmie. Ils ont percé sur la ligne de front, s’emparant de nouvelles cités comme Kiwanja et Rutshuru (Centre) après s’être emparés depuis 5 mois de la cité de Bunagana à la frontière avec l’Ouganda.

La communauté internationale a appelé au dialogue, mais dans un discours télévisé, le président Congolais Félix Tshisekedi a regretté qu’en dépit de l’action diplomatique, « aucune avancée sur le terrain de la paix attendue par notre population n’a été observée ».

Les rebelles réclament un dialogue avec Kinshasa afin d’obtenir une main levée sur des poursuites judiciaires, l’intégration au sein des forces armées pour les uns et un désarmement pour d’autres.

Le M23 avait été défait en 2013, ses combattants s’étaient réfugiés en Ouganda et au Rwanda mais ils ont repris les hostilités en fin d’année dernière accusant Kinshasa de ne pas avoir respecté les accords de paix.

L’appui du Rwanda aux rebelles a été certifié dans un rapport du groupe d’experts des Nations – Unis, mais un autre rapport de l’ONG américaine Human rights Watch (HRW) a pointé l’armée congolais dans l’appui à plusieurs groupes armés dont les rebelles rwandais des forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

Agence Anadolu