En prélude de la réunion des ministres de l’Economie et des finances de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), jeudi 16 janvier à Bamako, des experts du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont entamé, depuis mardi, des travaux de réflexion sur la création d’une banque régionale d’investissement, ainsi que sur le développement des infrastructures et du commerce.
« La présente rencontre s’inscrit dans le cadre de la réalisation des actions prioritaires de la feuille de route de la Confédération des Etats du Sahel pour le compte du pilier développement », a déclaré à l’ouverture, Alhousseini Sanou, ministre malien de l’Economie et des finances.
Il a également fait part d’actions prioritaires concernant « le prélèvement confédéral AES, la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace AES », ainsi que les « projets intégrateurs pour renforcer les infrastructures de transport et assurer la sécurité énergétique des pays de la Confédération, l’harmonisation d’une politique de la commande publique centrale d’achat pour les produits stratégiques en lien avec l’approvisionnement » des pays membres.
De son côté Dogori Bassirou directeur Général de l’économie et des réformes du Niger a déclaré qu’« aujourd’hui, pour relier Niamey à Ouaga ou Bamako, nous avons des difficultés pour couvrir ça. Donc ça fait partie des piliers phares auxquels cette réunion va essayer de trouver des solutions, pour que nos États, nos populations puissent être satisfaites de nos actions prioritaires ».
« Pendant ces deux jours, nous allons réfléchir sur toutes les questions stratégiques qui vont permettre à nos trois Etats de l’AES, de pouvoir amorcer un véritable développement », a souligné, pour sa part, Diallo Bagaré Saidou conseiller technique au ministère de l’Economie et des finances du Burkina Faso.
Diallo précise « qu’il s’agit des questions qui touchent l’énergie, la libre circulation des personnes et des biens, des questions qui touchent aussi la commande publique, et divers aspects qui vont permettre à nos trois Etats de pouvoir véritablement amorcer un développement accéléré et bénéfique à l’ensemble des Etats membres ».
Pour rappel, les trois États, dirigés par des militaires, avaient signé le 16 septembre 2023, la Charte du Liptako-Gourma mettant en place l’Alliance des États du Sahel.
La création d’une alliance de défense collective intervenait sur fond de tensions croissantes avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) et de la dégradation des relations diplomatiques entre ces trois États du Sahel et la France, ancienne puissance coloniale.
Agence Anadolu
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