L’augmentation des prix du carburant et du gaz butane était la question abordée par la Ligue des Consommateurs du Burkina (LCB), lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 23 mars, à son siège à Ouagadougou. Une conférence animée par le président de la LCB, M. Dasmané TRAORE ; le 2e vice-président, Gilbert Begni SOMDA HIEN ; et le responsable des plaintes, M. Pascal ZAIDA.
Le président de la LCB, dans son intervention, a souligné que c’est avec amertume et désolation que la LCB a appris l’annonce faite par le ministère du commerce d’augmenter les prix des hydrocarbures et du gaz butane.
Une augmentation que la Ligue regrette pour diverses raisons. En effet, elle est membre du Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures (CIDPH), à titre d’observateur. Malheureusement et comme d’habitude, relève la Ligue, elle n’a pas été ni associée à cette démarche, ni informée officiellement de la décision. La LCB ne s’aurait être une structure de faire valoir, selon les animateurs de la conférence de presse.
Le président de la LCB a par ailleurs expliqué que le communiqué du ministère du commerce ne donne aucune raison justifiant cette augmentation. Un silence a en effet été observé depuis l’annonce de la mesure, jusqu’à la tenue de la conférence. Or, pour la LCB, le droit à l’information est un devoir du gouvernement vis-à-vis des gouvernés. Dasmané TRAORE qualifie donc la mesure de violation d’un droit élémentaire du consommateur par le gouvernement.
Il a ajouté que la hausse des prix du gaz butane est également un vrai problème pour le consommateur. En effet, toujours selon le président de la LCB, le gouvernement n’a en aucun moment assisté les consommateurs face la spéculation devenue normale sur ce produit.
Sur cette dernière question, la LCB, dans son rôle de veille citoyenne, a approché la Direction générale de la SONABHY en décembre 2020. Il était ressorti des échanges que la production nationale de gaz couvrait largement la demande. « Alors, pourquoi y a-t-il des distributeurs non agrées et des prix non conventionnels? » s’interroge M. TRAORE avant d’ajouter : « Pendant que les efforts sont consentis pour éviter le réchauffement climatique, au Burkina Faso, ce sont des mesures contraires qui sont prises ».
De ce qui précède, LCB dit dénoncer fermement cette nouvelle augmentation et attire l’attention du gouvernement des conséquences fâcheuses sur la qualité de vie des populations, et les risques de détérioration du vivre-ensemble. « En tout état de cause, la LCB se réserve le droit d’user de tous les moyens conventionnels (marches, setting…), pour faire respecter les attentes du consommateur sur toute l’étendue du territoire », a annoncé La Ligue.
En rappel, la LCB avait déjà attiré l’attention des autorités sur la flambée des prix observée depuis la sortie du confinement lié à la pandémie du COVID-19. Ces augmentations se sont surtout accentuées durant le premier trimestre de l’année 2021.