Le porte-parole du gouvernement burkinabè Alkassoum Maïga a déclaré mercredi, que la coopération entre le Burkina Faso et la Turquie en matière de lutte contre le terrorisme augure de « perspectives intéressantes ».
Le 29 décembre dernier, le ministre burkinabè en charge de la Sécurité Maxime Lomboza Koné avait effectué une mission en République de Turquie.
Faisant le bilan de la mission mercredi, le porte-parole du gouvernement burkinabè a déclaré : « Il s’agissait de voir comment est-ce qu’on peut entrer en coopération avec la Turquie. Il y a des perspectives intéressantes. Ils ont échangé sur le partage d’expériences en matière de lutte contre le terrorisme, et des questions de spécialisation et de perfectionnement en matière de sécurité ».
Il a, en outre, souligné que cette mission entre dans le cadre des opérations de prospection et de diversification de coopération dans la lutte contre le terrorisme.
Lors de sa visite en Turquie, le ministre burkinabè de la Sécurité a rencontré le ministre de l’Intérieur de la République de Turquie, Suleyman Soylu afin de s’accorder sur la convention cadre des relations entre leurs deux départements ministériels, selon un communiqué du ministère burkinabè en charge de la sécurité.
La Turquie s’était également engagée à appuyer le ministère burkinabè en charge de la sécurité dans la lutte contre le terrorisme notamment dans les domaines de l’équipement et de la formation.
Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes dans plusieurs de ses régions ayant de plusieurs victimes.
Le pays compte à ce jour, 1 501 775 personnes déplacées internes dont 61,48% d’enfants, 22,39% de femmes et 16,13% d’hommes, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha).
L’insécurité a également occasionné la fermeture de 3 280 établissements scolaires soit 13,09% des structures éducatives du pays, privant du droit à l’éducation 511 221 enfants.
En plus des déplacements internes, les violences ont poussé quelque 17 500 personnes à quitter le pays depuis le début de l’année en cours selon l’ONU.
L’état d’urgence est décrété dans 14 des 45 provinces que compte le pays, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Dans son message de voeux pour la nouvelle année, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a déclaré, avoir chargé le nouveau gouvernement de « nettoyer » les zones infestées par les groupes armés terroristes qui endeuillent et provoquent des déplacements de personnes dans le pays.
L’armée burkinabè a annoncé lundi soir dans un communiqué, avoir neutralisé une centaine de terroristes présumés, entre le 27 décembre 2021 et le 02 janvier 2022.
Agence Anadolu