Burkina : vers l’élaboration d’une liste de travaux légers autorisés aux enfants de 13 ans

Ce mardi 11 octobre, se sont ouverts les travaux de la première session de l’année 2022, du Comité national de coordination de la stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants. L’objectif de la session est de suivre, évaluer et orienter la mise en œuvre de cette stratégie.

Il s’agit de la toute première session de l’année 2022, une rencontre statutaire sur la stratégie de lutte contre les pires formes de travail des enfants. « Nous allons apprécier le rapport d’activités de l’année 2021, celui de l’exécution de la première phase 2019-2021, et aussi planifier les activités 2022 et 2023, qui est la dernière année de mise en œuvre de notre stratégie« , a déclaré Zango Karlé, Directeur général de la protection sociale.

Zango Karlé

Ces rapports enregistrent un plan d’action opérationnel de 45,72 % en 2019-2021, contre 53,12 % uniquement en 2021. Des réalisations qui sont largement en-déça de celles de 2020, qui etaient de 56 %.

Pour Isso Bazié, Directeur de la lutte contre le travail des enfants, cette « évolution en dents de scie et peu satisfaisante est due aux crises sanitaire et sécuritaire que le pays traverse. » « Ces crises ne nous ont pas permis de mobiliser assez de ressources, car l’ensemble des partenaires qui devraient nous soutenir, ont dû réorienter leurs objectifs vers l’humanitaire, pour aider les populations déplacées à bien se nourrir, se loger, et à réinsérer les enfants« , a-t-il expliqué.

Vue des participants à l’atelier

Pour ce qui est des perspectives de 2023, il est prévu dans la stratégie, la formation des structures de contrôle à travers le développement d’une application dénommée « kogl kamba », qui signifie « protéger les enfants ». « Nous envisageons également de déterminer la liste des travaux légers autorisés aux enfants de 13 ans. Ce qui facilitera les sensibilisations menées sur le terrain. Le décret sur les travaux dangereux sera aussi traduit en langue locale pour permettre à chaque Burkinabè de pouvoir lire ce qui est interdit en matière de travail d’enfants, dans sa langue« , a souligné Isso Bazié.

Isso Bazié

De son côté, le Directeur général de la protection sociale a invité les différents acteurs à formuler des orientations fortes, en attendant une évaluation définitive de la mise en œuvre de la stratégie.