CHU Souro SANON : « Des gens sabotent des équipements pour pouvoir aller travailler dans le privé », révèle le DG


Des hommes à la blouse ont déserté ce jeudi 25 mars 2021, les salles de soins du Centre hospitalier universitaire Souro SANON (CHUSS) de Bobo-Dioulasso, pour observer un sit-in. Un mouvement d’humeur de 48h, pour ainsi dénoncer ce qu’ils qualifient de « mutisme et mépris de l’Administration » face à leurs revendications. Le Directeur général du CHUSS, Bakary Gustave SANON, lui, a une autre lecture de la situation.

Les membres du Syntsha/CHUSS en sit-in ce 25 mars 2021

Les révendications de la sous-section SYNTSHA du CHUSS ont trait au dysfonctionnent de la majorité des services. ‘’En radiologie, en chirurgie, au laboratoire, pratiquement dans tous les services, les équipements sont obsolètes’’ ; ce qui entraine des arrêts de travail dûs aux pannes des appareils, a laissé entendre Yaya TRAORE, Secrétaire général de la sous-section SYNTSHA du CHU Souro SANON. Autres préoccupations de la sous-section SYNTSHA : l’insalubrité du réfectoire, et le manque d’eau au sein du Centre hospitalier. Un problème qui a fait l’objet d’un sit-in en décembre 2020, et qui, jusque-là, n’a pas été résolu, selon Yaya TRAORE. La question de la prime de rendement est aussi l’un des points de revendication de ces agents. Ils exigent le payement de ladite prime.
Ces préoccupations relèvent du quotidien, avance Bakary Gustave SANON, Directeur général de CHUSS. Il assure que le problème d’eau est en train d’être résolu avec la réalisation de deux forages en cours d’exécution. Le problème d’équipement est, pour sa part, lié à des actes de malveillance, selon le DG : ‘’Des gens sabotent des équipements pour pouvoir aller travailler dans le privé’. Et pour ce qui est de la prime de rendement, elle est calculée sur la base des recettes perçues, donc sur la base du travail fait. Alors qu’il ya eu des mesures prises en raison du contexte sanitaire lié à la covid-19, explique Bakary Gustave SANON. Pour lui, le fond du problème, ‘’c’est la haine que les responsables du syndicat vouent à l’Administration de l’hôpital’’. Une haine qui s’explique par la coupure de salaire des agents en grève en 2019. Suite à des médiations, des salaires injustement coupés auraient été restitués à des agents, après dépôt de justificatifs. Refusant cela, un groupe d’agents aurait traduit l’Administration de l’hôpital en justice. Et ce sont ces mêmes agents qui poursuivent l’hôpital en justice qui tiennent le sit-in, selon le Directeur général de CHUSS, Bakary Gustave SANON. Pour lui ce sit-in est ‘’à la limite un non évènement’’.

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Fatim COULIBALY, Correspondante de ACTUALITE.BF dans les Hauts-Bassins