Il est 10H37 en heure locale, ce jeudi 21 novembre 2024, lorsqu’à la suite l’un de l’autre, Saidou Pona Sankaré, président l’Autorité malienne de Régulation des Télécommunications, des Technologies de l’Information et de la Communication et des Postes (AMRTP) pour le Mali ; Wenlassida Patrice Compaoré, secrétaire exécutif de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) pour le Burkina et le colonel Major Idrissa Chaibou, directeur général de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) pour le compte du Niger apposent leur signature au bas de la page du protocole d’accord free roaming. Ce geste presque anodin, porte pourtant en lui, les charges des attentes des populations de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
En effet ce protocole, dénommé ‘’𝐏𝐫𝐨𝐭𝐨𝐜𝐨𝐥𝐞 𝐝’𝐀𝐜𝐜𝐨𝐫𝐝 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐢𝐭𝐢𝐧é𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐫é𝐬𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐦𝐨𝐛𝐢𝐥𝐞𝐬 𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐭𝐬 𝐚𝐮 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐜 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐟𝐚𝐜𝐢𝐥𝐢𝐭é𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐄𝐭𝐚𝐭𝐬 𝐦𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨𝐧𝐟é𝐝é𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐄𝐭𝐚𝐭𝐬 𝐝𝐮 𝐒𝐚𝐡𝐞𝐥 (𝐂𝐨𝐧𝐟é𝐝é𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧)’’ va révolutionner les communications entre ces Etats. Il embrasse la grande partie des consommateurs de l’AES, c’est-à-dire 𝐥𝐚 𝐫é𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐭𝐚𝐫𝐢𝐟𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞𝐬 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐨𝐩é𝐫𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐭é𝐥é𝐩𝐡𝐨𝐧𝐢𝐞.
Et pour cause ! Dans son chapitre consacré aux tarifications des services, le protocole établit la gratuité de la réception des appels voix et SMS en Itinérance. Pour cela, ‘’les Parties conviennent de la mise en œuvre de la gratuité de la réception des appels voix pour les usagers en itinérance dans la limite des trente (30) jours consécutifs de séjour dans l’un des États membres de la Confédération.
À ce titre, les États membres veillent à supprimer toutes les surtaxes sur le trafic téléphonique entre eux dans le cadre de l’application du présent protocole. Au-delà de cette limite de 30 jours consécutifs, les opérateurs appliqueront les tarifs habituels d’itinérance en vigueur. La réception des SMS pour les usagers en itinérance est gratuite, sans aucune limitation’’.
Pour ce qui est des appels voix vers les réseaux du pays visité, le protocole précise que ceux-ci sont ‘’facturés à un tarif ne dépassant pas le tarif maximal appliqué par les réseaux du pays visité pour les appels nationaux’’.
Quant à la tarification des appels voix vers le pays d’origine, le Protocole impose qu’elle ‘’s’établit à un tarif ne dépassant pas le tarif maximal appliqué par les réseaux du pays visité pour les appels internationaux vers le pays d’origine’’.
Ces mêmes principes valent également pour la tarification des SMS vers les abonnés du pays visité ; ceux vers le pays d’origine La tarification des données est également prise en compte par le protocole. Aussi, la tarification des services de données en itinérance se fera-t-il à un tarif qui ne peut dépasser le tarif le plus élevé du mégaoctet appliqué pour les forfaits dans la Confédération.
Mieux, les régulateurs de l’AES encouragent les opérateurs des États membres de la Confédération des États du Sahel à proposer des forfaits d’itinérance pour la Confédération. Les opérateurs de téléphonie des trois pays ayant été intimement associés à l’élaboration de ce protocole, il y a espoir que la mise en œuvre se fera sans difficulté. 𝐋𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐭𝐨𝐜𝐨𝐥𝐞 𝐟𝐢𝐱𝐞 𝐚𝐮 𝟏𝐞𝐫 𝐣𝐚𝐧𝐯𝐢𝐞𝐫 𝟐𝟎𝟐𝟓, 𝐥𝐚 𝐝𝐚𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐢𝐬𝐞 𝐞𝐧 œ𝐮𝐯𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐮𝐝𝐢𝐭 𝐟𝐫𝐞𝐞 𝐫𝐨𝐚𝐦𝐢𝐧𝐠.
Les autorités de régulation des communications électroniques ont donc donné une suite immédiate à la déclaration de Ouagadougou dans laquelle, les ministres avaient invité la prise de toutes les mesures nécessaires pour favoriser la libre circulation des personnes dans l’ensemble de l’espace AES.
En prenant la parole à cette occasion, les trois responsables des autorités de régulation ont tous salué ce protocole historique et ont dit leur espoir que ce mémorandum du free roaming consolidera les fondements de la confédération de l’AES.
Source : Com/ARCEP
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