Condamné dans l’affaire des écoutes, Sarkozy annonce ‘’mettre entre parenthèses’’ ses activités publiques

L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, a annoncé ce samedi 8 février qu’il mettait ‘’entre parenthèses’’ ses activités publiques et renonçait à toute expression médiatique, après sa condamnation définitive par la justice française dans l’affaire dite des écoutes.

Nicolas Sarkozy a fait cette annonce dans un long message publié sur X et consulté par Anadolu.

‘’Compte tenu de cette situation particulière, et par respect pour les éminentes fonctions que j’ai exercées, j’ai décidé de mettre entre parenthèses mes activités publiques d’ancien Président, et de renoncer à toute expression médiatique à l’exception de ce message personnel’’, a déclaré l’avocat de profession.

L’ancien chef de l’État a indiqué avoir ‘’formé un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui dira (s’il a) été victime, comme (il) le croi(t), d’une injustice et en tirera toutes les conséquences’’. ‘’Il sera déposé avant la fin du mois’’, a-t-il ajouté.

Fait inédit pour un ancien président de la République, Nicolas Sarkozy s’est fait poser, à son domicile, un bracelet électronique après sa condamnation à un an de prison ferme aménagé pour corruption et trafic d’influence.

Cette peine est définitive après le rejet de son pourvoi en cassation le 18 décembre. Un juge d’application des peines (JAP) a fixé le début d’exécution de la peine au 7 février.

‘’Il n’y a là ni surprise, ni nouveauté. J’ai volontairement renoncé à certains des aménagements que la loi m’offrait pour ne pas donner le sentiment de solliciter le moindre privilège’’, souligne Nicolas Sarkozy dans son message, précisant qu’il ‘’continuera à exercer sa vie professionnelle, comme (il) en a reçu le droit’’.

‘’Le sentiment d’injustice que je ressens me confère une énergie décuplée. Elle ne cessera que lorsque la vérité aura été faite’’, assure celui qui fut longtemps ministre de l’Intérieur et qui est aujourd’hui devant la justice pour une autre affaire, celle des soupçons de financements libyens de sa campagne présidentielle de 2007.

Agence Anadolu