A propos du climat délétère qui prévaut dans le secteur du transport routier au Burkina, la Faîtière Unique des Transporteurs Routiers du Burkina (FUTRB) a convié la presse ce 27 janvier 2021 pour donner sa version des faits et apporter des éclaircissements sur leur position.
Dans sa déclaration, la FUTRB n’est pas passée par quatre chemins pour imputer la responsabilité de la situation au Ministre en charge des transports. Pour les responsables de la faitière, le ministre Vincent DABILGOU entrave l’organisation de leur profession au profit d’intérêts inavoués.
Le Secrétaire Général National de la FUTRB, Bonaventure KERE, a pris le soin de retracer la genèse de la crise.
Ainsi, au 31 décembre 2018, 19 structures légales intervenaient dans le secteur du transport routier. A l’issue de travaux du Ministère des Transports, une décision a été prise pour la résolution de la problématique sur la gestion du fret. Ce, en accord avec la recommandation de la Banque Mondiale. La solution consistait en la création d’une structure faîtière des transporteurs pour une bonne prise en charge du secteur.
Cette faîtière a effectivement été mise en place après un processus de plus d’une année. Le 23 février 2020 à Bobo Dioulasso, 15 structures sur 19 ont donc participé à la création de la Faîtière Unique des Transporteurs Routiers du Burkina (FUTRB), sous l’égide de la primature, du Ministère des Transports de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière, du Ministère de l’Administration territoriale de la décentralisation, et de la Banque Mondiale.
La FUTURB s’étonne après cela, de l’existence d’un Haut Conseil de Transporteurs (HCT). Le ministre de l’Administration territoriale a donc convoqué la FUTURB et le HCT le 20 avril 2020 à son cabinet, informant ainsi d’une erreur de délivrance d’un récépissé d’association au HCT, et les invitant à une fusion.
Malgré cette erreur, la position d’interlocutrice unique de la Faîtière a été maintenue par correspondance n°2020-1505/PM/SG/DGIE du 27 juillet 2020:
Selon la FUTRB, le ministre a fait fi de tout et continue d’imposer le HCT aux acteurs du transport.
Pour la résolution de la situation, la FUTRB en appelle au président du Faso, au Premier ministre afin d’interpeller leur Ministre de tutelle.