Ça se déroule au même moment. La bande des gazés face aux flics à Ouaga, et la Bande de Gaza face aux flics en Israël-Palestine. Ici, les élèves lancent des cailloux aux forces de l’ordre burkinabè; là-bas les palestiniens lancent des cailloux aux forces de l’ordre israeliennes.
Des FDS franchissent l’espace des écoles ici. Là-bas, elles colonisent des espaces palestiniens.
Ici, il y a un corps professoral qui ne dit mot sur les violences. Là-bas, il y a une communauté internationale qui voit tout mais qui laisse faire.
Ici, il y a un syndiqué rouge qui fournit les cailloux. Là-bas, il y a un y a un oriental qui livre les cailloux.
Chez nous, des responsables étatiques donnent l’ordre de matter. Chez eux, un américain en chapeau rouge, bleu, étoiles, fournit le gaz lacrymogène.
Partout, tout le monde croit avoir raison.
Chez nous, le gazé d’aujourd’hui a un grand père qui était affilié aux syndicats d’étudiants noirs au Sénégal, un père qui a participé aux marches de 1998, un oncle qui a pris part aux manifs de 2011, et un grand frère qui était dans la rue en 2014. La totale quoi!
Dans tout ça, et si l’on faisait la paix, comme nous conseillait Yeleen dans Dar es Salam?
Caricature : Timpous