On les appelle NFT, «non-fongible tokens» ou encore nifties pour les intimes. Mais que sont-ils au juste ? Ces trois lettres, NFT, sont sur toutes les lèvres en ce moment. «Pourquoi un journaliste ne pourrait-il pas être de la fête NFT? », interrogeait le sous-titre de l’article du New Yok Times, Kevin Roose, intitulé « Achetez cet article sur la blockchain! » (Buy This Column on the Blockchain!). Mais avez-vous compris de quoi il s’agit réellement ? Rentrons dans ce monde particulier de l’art, de la blockchain et des gens assez riches pour acheter un tweet ou une image jipeg unique.
Un jeton non fongible NFT est un type spécial de jeton cryptographique qui représente quelque chose d’unique. Les jetons non fongibles ne sont donc pas interchangeables. Cela contraste avec les crypto-monnaies comme le bitcoin et de nombreux utility token qui sont fongibles par nature. C’est une sorte de jetons numériques non interchangeables basés sur la blockchain, se développent dans les secteurs du gaming, du sport ou encore du luxe.
En 2020, plus de 250 millions de dollars ont été échangés sur le marché des NFT, contre 63 millions de dollars en 2019, d’après un récent rapport de l’Atelier BNP Paribas. C’est bien moins que ce qui se trame en 2021. Rien qu’en février, les volumes échangés sur le marché a atteint plus de 340 millions de dollars d’après le rapport de Dapp Radar.
Si le NFT est généralement utilisé dans le monde du luxe, du sport et de l’art, plusieurs autres secteurs d’activités ont emboîté le pas. C’est le cas de l’éditorialiste du New York Times, Kevin Roose, qui a vendu ce jeudi 25 mars un de ses articles sous forme numérique, pour 560 000 dollars, dernier épisode de la folie autour de la nouvelle technologie «NFT», que les collectionneurs s’arrachent.
Dans le même régistre, à l’occasion du 15e anniversaire de Twitter célébré le 21 mars dernier, Jack Dorsey, le fondateur de la plateforme, a vendu pour 2,9 millions de dollars, l’original du tout premier tweet («just setting up my twttr») publié sur ce réseau social.
Mais le nombre de détenteurs de NFT est tout de même assez restreint. D’après l’Atelier BNP Paribas, il y avait 220 000 adresses NFT en 2020, versus plus de 22 millions d’adresses bitcoin. La majorité d’entre eux ne sont pas là pour la technologie. «C’est totalement spéculatif. Il y a un petit côté Ponzi. Le dernier qui achète peut se retrouver avec quelque chose d’invendable», fait remarquer Quentin de Beauschene, directeur général de OWNEST.
«Vous n’êtes pas au bout de vos surprises, car il existe aussi des NFT sur la Defi (une application des cryptomonnaies NDLR)… Mais ça, c’est une autre histoire», déclare de son côté Nicolas Julia, patron de La firme SORARE.