Dans le cadre des rencontres de la délégation burkinabè qui séjourne à New-York pour l’Assemblée Générale de l’ONU, une séance de travail s’est tenue le 23 septembre entre une délégation du Fonds monétaire internationale (FMI) et deux membres du gouvernement que sont le ministre en charge des Affaires étrangères et la ministre délégué chargée du Budget.
Cette séance de travail a permis aux deux parties, de procéder à une revue rapide de la coopération entre le Burkina Faso et le FMI, et les perspectives pour améliorer cette coopération.
En dépit de la situation de crise, le Burkina Faso fait des performances dans la gestion de son économie, selon les informations présentées par les ministres Fatoumata TRAORE/BAKO et Karamoko Jean Marie TRAORE à la délégation du FMI.
« Malgré la situation de crise, l’inflation a pu être maitrisée, la discipline au niveau de la gestion des dépenses et la rigueur dans l’orthodoxie financière ont pu être observées. Ce sont de bons indices que nous sommes un pays résilient, et que nous savons mettre en œuvre des politiques publiques dans le sens de produire des résultats à la hauteur de nos attentes », dira le ministre en charge des Affaires étrangères.
Tout en reconnaissant les efforts fournis par le FMI dans les décaissements, la partie gouvernementale a indiqué que les défis et le contexte du moment nécessitent davantage de financements, et a rassuré que d’autres reformes sont envisagées pour encore mieux contenir l’inflation.
Le Burkina Faso souhaite donc que le FMI soit son porte-voix, auprès des autres partenaires pour leur faire comprendre la vision du Burkina Faso.
Monsieur Régis N’SONDE, membre du Conseil d’Administration du FMI qui a conduit la délégation, a exprimé la solidarité de sa structure à l’égard du Burkina Faso à propos du contexte sécuritaire, et a salué les performances enregistrées par le pays en dépit de ce contexte.
Il reconnait que « les performances du Burkina Faso sont très satisfaisantes surtout au regard des circonstances difficiles en termes de sécurité ; les perspectives sont bonnes et nous avons discuté de la prochaine mission du FMI qui viendra à Ouagadougou dans les prochains jours, pour ouvrir la période de la 2è phase du programme ; les efforts de consolidation budgétaire par le gouvernement du Burkina Faso sont appréciables puisque le déficit budgétaire est en train d’être réduit de manière considérable ».
Tout en saluant la performance du Burkina Faso dans la gestion de son économie, monsieur N’SONDE a rassuré que le FMI mènera le plaidoyer auprès des partenaires pour un appui conséquent au Burkina Faso et au Sahel car dit-il, « le coût de l’inaction sera plus important que l’assistance à apporter en cas de survenue de difficultés ».
Source : DCRP/MAECR-BE