Le 15e congrès de l’Union Nationale des Etablissements d’Enseignement Privés Laïcs (UNEEP-L) s’est tenu à Bobo-Dioulasso du 28 au 30 juillet 2022. Durant les trois jours qu’a duré le congrès, les chefs d’établissements privés du Burkina ont échangé sur les acquis de l’Union et proposé des solutions pour assurer la pérennité de la formation des élèves et la résilience des établissements en difficulté du fait de la crise sécuritaire. La cérémonie d’ouverture a eu lieu le jeudi 28 juillet 2022 au siège du Conseil régional des Hauts-Bassins, à Bobo-Dioulasso, en présence du représentant du Premier ministre, patron de l’activité.
« Les établissements privés d’enseignement face à la crise sécuritaire : quelles stratégies de résilience? » : c’est sous ce thème que se tenait à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina, le 15e congrès de l’Union Nationale des Etablissements d’Enseignement Privés Laïcs (UNEEP-L).

L’activité avait lieu dans un contexte où 3 800 établissements scolaires étaient fermés, privant plus de 599 000 élèves de classes. Une situation qui a justifié le choix du thème du 15e congrès de l’UNEEP-L, selon son président, Dr Désiré NACOULMA. Il a expliqué en substance : « Suite à l’insécurité, beaucoup d’établissements, publics comme privés, sont fermés, et il est devenu difficile d’assurer la continuité de la formation des élèves. Il y a également des établissements qui se retrouvent dans des difficultés financières, et nous pensons qu’il est de notre devoir, en tant que structure faîtière, d’organiser la réflexion sur comment assurer la pérennité de la formation des élèves, et comment assurer la pérennité des établissements dans un tel contexte. »
L’UNEEP-L a dit avoir la ferme conviction que la crise sécuritaire que le Burkina vit actuellement, prendra fin très bientôt.
Dans son discours d’ouverture, le président de l’UNEEP-L est également revenu sur les acquis engrangés par l’Union depuis sa création. La dernière en date, c’est l’adoption par le Conseil des ministres du 13 juillet dernier, d’un rapport relatif au paiement de la quote-part des frais de scolarité des élèves affectés par l’Etat dans les établissements privés d’enseignements post-primaire et secondaire. « Nous avons noté que le Conseil a instruit le ministre chargé de l’éducation nationale et celui chargé des finances de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de l’apurement des arriérés de frais de scolarité et d’engager une réflexion en vu d’améliorer le mécanisme des paiements dûs aux établissements conventionnés et aux structures faitières », a souligné M. NACOULMA.
Le gouvernement a dit attendre, en retour, des efforts importants de la part des promoteurs d’établissements privés. Youssef Abdalah TRAORE, représentant le Premier ministre, parrain du 15e congrès de l’UNEEP-L, a suggéré aux fondateurs d’établissements créés et gérés sans les autorisations et les démarches administratives idoines à se mettre à jour afin de travailler dans la sérénité pour eux-mêmes et pour les élèves et leurs parents. Ceux qui persistent, a fait savoir le représentant du Chef du gouvernement, « seront de plus en plus en difficulté lors des contrôles ».
Youssef Abdalah TRAORE a invité l’UNEEP-L à accompagner l’Etat pour l’assainissement du secteur.
Après la cérémonie d’ouverture du 15e congrès de l’UNEEP-L, le représentant du Premier ministre et le président de l’UNEEP-L ont procédé à l’inauguration du siège de la Coordination régionale de l’association dans les Hauts-Bassins.


Construit sur un espace de 3000 mètres carrés, le siège, dont les travaux ont coûté environ 40 millions de francs CFA, est composé, entre autres, de bureaux, d’une guérite, d’un dortoir pour le gardien, de toilettes externes et d’une grande salle de réunion et de formation pouvant contenir plus de 150 personnes, selon le Coordinateur régional des Hauts-Bassins, Aboubacar KOITA.
L’UNEEP-L est la faitière principale qui regroupe les établissements privés du Burkina. Elle compte en son sein 1411 membres du préscolaire au supérieur, repartis dans les 13 régions du pays.
Gibran MILLOGO,
Correspondant de ACTUALITE.BF dans la région des Hauts-Bassins