Est de la RDC : les forces est-africaines commencent à se retirer

Plusieurs dizaines de soldats kenyans faisant partie du contingent des forces des pays membres de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) ont quitté l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), samedi soir, marquant le début du retrait de cette force critiquée par les autorités congolaises.

« D’autres vont quitter ce dimanche. Et sauf changement de dernière minute, jusqu’au 8 décembre, toutes les autres unités de la force de l’EAC devront quitter le sol congolais conformément à la décision du sommet des chefs d’Etat », a déclaré à l’agence Anadolu le major Albert Wanyoni, porte-parole de la force régionale.

Ce retrait intervient après la décision du sommet extraordinaire de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) à Arusha, en Tanzanie, le 24 novembre dernier.

La RDC avait décidé de ne pas prolonger le mandat de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EACRF) au-delà du 8 décembre 2023.

Le calendrier pour la suite du retrait des troupes notamment burundaises et sud-soudanaises n’a pas encore été communiqué.

Les troupes avaient été déployées en Novembre 2022 avec pour mission de combattre les groupes armés dont la rébellion du M23 (Mouvement du 23 Mars) qui progressait vers la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

La force régionale a été vivement critiquée par le gouvernement congolais qui l’accuse de passivité face aux rebelles.

Les combats entre le M23, l’armée congolaise et des milices d’auto-défense se sont poursuivies malgré sa présence.

Un soldat kényan de l’EAC avait été tué par des éclats d’obus, en octobre dernier.

Kinshasa prévoit le déploiement de troupes de la Communauté d’Afrique australe (SADC) après le retrait de l’EAC.

Avec Anadolu