France : l’Assemblée Nationale rejette la motion de censure déposée contre le gouvernement

La motion de censure déposée par le NFP (Nouveau Front Populaire) a été rejetée mardi par les députés de l’Assemblée Nationale avec un total de seulement 197 voix favorables, loin des 289 nécessaires pour la faire adopter.

Cette motion de censure était la première déposée contre le gouvernement depuis la nomination de Michel Barnier à Matignon, mais la 35ème du second mandat d’Emmanuel Macron.

Au cours d’un débat qui a duré près de deux heures et demi, les différents groupes se sont succédés au perchoir du Palais Bourbon pour expliquer leur positionnement.

Le premier ministre Michel Barnier s’est adressé aux députés en expliquant que dans l’hémicycle « il n’y a de majorité absolue pour personne » mais que « parmi les majorités relatives, celle qui accompagne le gouvernement est la moins relative ».

Il a dénoncé le « procès en illégitimité » qui lui est fait par l’union de la gauche depuis son accession à Matignon.

« Très franchement, cette motion de censure n’était pas une surprise. Au lendemain même de ma nomination comme Premier ministre, vous m’aviez informé qu’avant même que j’ouvre la bouche, constitue le gouvernement et présente une déclaration de politique générale, que vous alliez me censurer. Donc, c’est en quelque sorte une motion de censure a priori » a-t-il grincé face aux députés de gauche.

Pour défendre sa motion de censure, le socialiste Olivier Faure a expliqué qu’en « l’absence de vrai compromis avec la gauche » Michel Barnier ne demeure « à Matignon que par le consentement de l’extrême-droite ».

« A l’issue de cette séance, vous resterez aux commandes du pays puisque l’extrême droite a décidé d’assumer avec vous la continuité du macronisme » a poursuivi le député socialiste, sachant d’avance que la motion de censure serait rejetée.

Dans le détail, elle a été votée par les députés du NFP et quelques députés du groupe LIOT (libertés, indépendants, outre-mer et territoires), tandis que les députés macronistes, de droite et d’extrême-droite l’ont rejetée.

Pour rappel, la gauche a souhaité censurer le gouvernement après avoir estimé que les élections leur ont été volées, par la nomination d’un premier ministre de droite malgré l’arrivée en tête, de la coalition de gauche, aux dernières élections législatives.

Agence Anadolu