Le bilan des inondations suivies d’éboulements, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), est passé à 394 morts, dimanche, trois jours après la catastrophe survenue jeudi soir, ont indiqué les autorités. Un précédent bilan faisait état de 205 morts alors que le bilan initial évoquait 176 victimes.
Les torrents de boue qui ont ravagé les localités du territoire de Kalehe dans la province du Sud ont « fait échouer plusieurs corps dans le lac Kivu et enseveli d’autres. A ce stade, nous avons déjà 394 morts dont la moitié a déjà été inhumée », a déclaré l’administrateur du territoire de Kalehe, Thomas Bakenga joint par Anadolu.
Samedi soir et dimanche, « nous avons repéré des dizaines de corps flottant sur le lac Kivu au niveau du territoire d’Idjwi », a-t-il ajouté. Les secouristes composés d’agents de la Croix -Rouge et de jeunes bénévoles « poursuivent les recherches avec des pioches et pelles pour sortir les corps de décombres devenus solides », a indiqué Delphin Birimbi, président de la société civile de Kalehe.
« Les victimes sont enterrées dans des fosses communes car leurs corps sont déjà en putréfaction. Il n’est plus possible de les identifier », a-t-il ajouté.
« Le bilan réel de ce drame ne pourrait être établi que sur base des déclarations de pertes dans des familles car beaucoup sont ensevelis sous des décombres. Les près de 400 morts représentent les corps déjà déterrés », a déclaré Jean-Pierre Balume, un responsable de la Croix-Rouge joint au téléphone par Anadolu.
Le gouvernement a décrété une journée de deuil national à observer lundi.
Kalehe qui longe le littoral déboisé du lac Kivu a enregistré des drames aux bilans lourds. En avril 2019, plus de 200 personnes étaient mortes dans le naufrage d’une pirogue motorisée sur le lac Kivu.
Octobre 2014, des pluies diluviennes et des torrents de boue avaient ravagé plusieurs villages du territoire de Kalehe, faisant plus de 100 morts et d’innombrables blessés.
Agence Anadolu