La première édition de la Journée mondiale de la vie sauvage a été célébrée au Burkina par le Laboratoire de Biologie et Écologie Animales (LBEA) de l’Université Joseph KI-ZERBO (UJKZ) le vendredi 29 mars 2024 au sein de l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences de la Vie et de la Terre (UFR-SVT) de l’UJKZ. Cette journée était placée sous la présidence du Professeur Jean-François Silas KOBIANE, Président de l’UJKZ, et le parrainage du Colonel Barnabé KABORE, Directeur Général des Eaux et Forêts. Y Prenaient part, le chef de programme du Bureau National UICN-Burkina Faso, et plusieurs autres personnalités du monde univesitaire et des structures de protection de l’environnement.
La cérémonie était axée sur une conférence sur le thème : « Connecter l’humanité et la planète : étudier l’innovation numérique dans le domaine de la conservation des espèces sauvages ». Etait également au coeur du programme, un panel sur le thème : « Vie sauvage – Création de chaîne de valeurs en contexte d’insécurité : quel apport de l’innovation numérique ? »
Pr Jean-François Silas KOBIANE s’est réjoui de présider cette première édition de la Journée mondiale de la vie sauvage. Il a affirmé toute sa détermination à accompagner le LBEA à perpétuer cette belle initiative qui est de nature à consolider le cadre de coopération et de collaboration entre le monde de la recherche et les acteurs de la conservation et de la gestion des ressources naturelles.
Cette journée, qui est célébrée chaque 3 mars dans le monde, est commemorée ce 29 mars pour la première fois au Burkina Faso, dans un contexte sous-régional marqué par la crise sécuritaire. C’était un cadre de partage d’expériences et de savoir-faire entre le monde de la recherche et les professionnels de la conservation des ressources naturelles, afin de contribuer à construire la résilience des communautés et des services publiques face à l’augmentation de la vulnérabilité de la vie sauvage en lien avec cette crise. L’une des meilleures stratégies pour y arriver, est l’intégration des technologies et des innovations numériques dans les nombreuses facettes de la conservation des espèces sauvages.
Pour le Colonel Barnabé KABORE, depuis très longtemps et aujourd’hui encore, nous sommes témoins de l’extinction d’innombrables espèces de la faune et de la flore sauvages. Il a ajouté qu’au stade actuel des connaissances sur la diversité biologique au Burkina Faso, le nombre d’espèces en péril est estimé à 350 espèces de plantes, 12 espèces de mammifères sauvages, 19 espèces d’oiseaux, 24 espèces de reptiles et 48 espèces de poissons. Soit un total de 453 espèces en danger.
Par ailleurs, cette journée a permis de rendre hommage au Professeur Wendengoudi Guenda, Professeur titulaire à l’UJKZ, admis à la retraite. Grand scientifique, il a participé à la formation de plusieurs générations de cadres et de scientifiques, aussi bien nationaux qu’internationaux. Il fut l’un des pionniers dans la recherche entomologique, où il a découvert et décrit plus d’une dizaine d’insectes. Il a également formé des expert(e)s en conservation et gestion de la faune sauvage à travers l’encadrement de thèses sur les éléphants, les hippopotames, les chauves-souris… Il fut également l’un des pères-fondateurs de l’Universite Joseph KI-ZERBO.
Rendez-vous a été pris pour 2025, pour la célébration, au Burkina Faso, de la deuxième édition de la Journée mondiale de la vie sauvage.
Boureima BADIEL (Stagiaire)