La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a rejeté dimanche, les 36 mois de transition politique proposés par la junte au pouvoir en Guinée tout en accordant un sursis d’un mois aux autorités guinéennes pour revoir le chronogramme électoral. Une décision prise lors de la 61e session des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation, tenue à Accra.
En outre, l’Organisation a nommé un nouveau médiateur pour la Guinée. Il s’agit de l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi.
Le chef de l’Etat, président de la transition en Guinée, Mamady Doumbouya, a récusé mardi la nomination par la CEDEAO d’un médiateur pour son pays dans le cadre de la crise provoquée par le coup d’Etat du 5 septembre.
Lors de son sommet extraordinaire du 7 novembre, la conférence des leaders de CEDEAO avait désigné Mohamed Ibn Chambas au titre d’envoyé spécial en Guinée.
En mai dernier, la junte militaire au pouvoir en République de Guinée avait annoncé une transition de 39 mois dans le pays.
Le colonel Mamady Doumbouya, président du président du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD) en a fait l’annonce lors d’un discours à la nation retransmis à la télévision nationale, RTG.
« De toutes les consultations engagées à tous les niveaux, depuis le début de la transition, avec toutes les composantes de la nation, auprès de tous les Guinéens partout où ils se trouvent, il ressort une proposition médiane d’une durée consensuelle de la Transition de 39 mois », avait indiqué le Président.
Lors de sa session de mai, le Conseil national de transition (CNT) avait validé un chronogramme de 36 mois pour la transition contre les 39 mois initialement proposés par le comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).
Agence Anadolu