Dans les échanges avec les amis burkinabè, certains me parlent souvent du « miracle chinois », faisant référence au développement rapide de la Chine. Beaucoup pensent que la Chine doit son succès à la discipline et au travail de son peuple.
En effet, ce miracle est lié aux valeurs de patriotisme, de persévérance et de savoir compter sur ses propres forces forgées par 5000 ans d’histoire, de même qu’à la volonté commune du peuple chinois de renverser l’oppression et de changer le paysage sous-développé.
À cela s’ajoute la dynamique d’innovation pour saisir les opportunités de la mondialisation. Mais par-dessus tout, le miracle chinois émane du fait que la Chine a trouvé une voie de développement qui correspond à ses propres réalités et un système social qui suit les aspirations de son peuple.
Depuis plus de 70 ans, le peuple chinois avec le Parti communiste chinois (PCC) avance courageusement sur cette voie. L’histoire a déjà témoigné et va encore montrer que tant qu’on s’attache à la mission de travailler pour le bonheur du peuple, pour le renouveau de la nation et pour la paix dans le monde, la Chine ira toujours de succès à succès et créera de nouveaux miracles de développement.
Tout récemment, la 5e session plénière du 19e Comité central du Parti communiste chinois s’est tenue avec succès à Beijing.
Au cours de cette importante rencontre, la « Proposition sur la formulation du quatorzième plan quinquennal de développement économique et social national et les objectifs à long terme pour 2035 » a été adoptée. Cette proposition permettra d’élaborer un plan avec des objectifs stratégiques et systématiques pour les prochaines années. Cela illustre la façon dont le PCC guide le développement économique et social à travers la planification visionnaire et la réalisation concrète des objectifs à moyen et à long terme.
Il est difficile de reproduire le modèle chinois, mais les expériences chinoises peuvent donner des inspirations utiles. Il existe dans le monde une multitude de chemins prometteurs, mais celui qui met les intérêts du peuple au centre conduit inéluctablement vers un avenir radieux. Cette plénière et ses recommandations ont démontré la conviction du PCC de servir le peuple de tout cœur et sa volonté de favoriser la construction d’une communauté de destin de l’humanité.
Premièrement, les acquis de développement sont encourageants. Au cours des plus de 70 dernières années, le PCC a déjà planifié et réalisé 13 plans quinquennaux, allant de la production autonome de la première voiture, le premier avion jusqu’au premier TGV et à la première exploration de la lune, réussissant du même coup à réaliser les “deux miracles” que sont le développement économique rapide et la stabilité sociale à long terme.
Au cours du 13e Plan quinquennal (2015-2020), plus de 55 millions d’habitants ruraux en Chine ont été extirpés de la pauvreté absolue, contribuant à plus de 70% de la réduction de la pauvreté dans le monde. Par cet exploit, la Chine a réalisé, avec 10 années d’avance, les objectifs de réduction de la pauvreté du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies.
Dans la riposte contre la pandémie de la Covid-19, la Chine a pu endiguer la propagation du virus en 1 mois, réduire considérablement le nombre de nouvelles contaminations en 2 mois et vaincre aujourd’hui le virus au niveau national. Cette victoire domestique lui permet d’apporter ses soutiens aux autres peuples du monde. L’économie chinoise s’est relancée pour atteindre des taux de croissance de 3,2% et 4,9% respectivement au cours du deuxième et du troisième trimestre de cette année, devenant ainsi la première grande économie du monde à renouer avec la croissance depuis le début de l’épidémie.
Deuxièmement, les objectifs de développement sont clairvoyants et pragmatiques. Ils sont basés sur les réalités locales et internationales. À l’intérieur, la tendance de croissance à long terme étant optimiste, le problème du déséquilibre et de l’insuffisance du développement sont des défis à relever. À l’extérieur, la paix et le développement restent la préoccupation de l’époque. Mais notre monde est aussi confronté à l’unilatéralisme, au protectionnisme et à l’hégémonisme.
Le document issu de cette réunion plénière du PCC suit les tendances du moment et correspond aux aspirations du peuple pour établir des standards plus élevés pour le développement de la Chine dans les cinq prochaines années. Nous envisageons de construire un système industriel plus moderne, d’équilibrer le développement entre zones urbaines et rurales, de promouvoir le développement vert etc.
À l’horizon 2035, la Chine va avoir une nouvelle industrialisation de base et un niveau de PIB par habitant d’un pays moyennement développé. Ces objectifs reposent sur la performance des conditions de développement et la puissance matérielle de la Chine ; sur la capacité de coordination, de mobilisation et d’exécution du gouvernement chinois ; sur l’envergure et la dynamique du maché et de l’économie chinoise ; et sur des études scientifiques et fiables. Ils sont solides, envisageable et accompagnés d’une méthodologie claire pour y parvenir.
Troisièmement, le développement de la Chine s’inscrit dans l’évolution du monde. Le nouveau modèle de développement économique chinois à « double circulation » repose sur le marché intérieur pour stimuler les échanges internationaux, ce qui favorise une ouverture plus profonde et plus large. Lors de la réunion des dirigeants des BRICS de cette année, le président Xi Jinping a réaffirmé l’ouverture encore plus grande des portes de la Chine au monde. Il y a de cela quelques jours, la 3e édition de l’Exposition Internationale des Importations de Chine s’est tenue avec succès.
La Chine vient de signer le Partenariat régional économique global avec 14 pays régionaux, marquant la naissance de la plus grande zone de libre échange du monde. Récemment, la politique d’exonération des droits de douane pour 97% des produits d’exportation burkinabè vers la Chine est entrée en vigueur. Tout cela montre au monde entier que la Chine s’intègre plus activement dans le marché mondial et approfondit la coopération internationale afin de créer plus d’opportunités et d’espace pour la reprise et le développement de l’économie mondiale.
Quatrièmement, la Chine assume ses responsabilités en tant que le plus grand pays en voie de développement. Le développement de la Chine n’est pas isolé. Depuis une dizaine d’année, la Chine contribue en moyenne à plus de 30% de la croissance mondiale annuelle. Elle est à la fois « l’usine du monde » avec un éventail complet de catégories, mais aussi un immense « marché du monde » avec plein d’opportunité.
L’initiative « la Ceinture et la Route » lancée en 2013 a ouvert un nouvel espace pour la croissance économique mondiale auquel plus de 150 pays et organisations internationales prennent activement part pour en faire une Route de prospérité partagée par tout le monde. La Chine continuera de mettre pleinement en œuvre le nouveau concept de développement en mettant l’accent sur l’innovation, l’équilibre, l’écologie, l’ouverture et le partage.
Ce nouveau concept de développement est le fil conducteur de la plénière du PCC cette année, mais aussi un consensus de tous les partenaires internationaux. Il aidera certainement le monde à atteindre aussitôt que possible les objectifs 2030 pour le développement durable. Il favorise également la construction d’une communauté de destin de l’humanité par les peuples du monde, malgré les différences des systèmes sociaux, des stades de développement ou des valeurs culturelles.
Cette session plénière du PCC a une fois de plus prouvé au monde que les réalisations de la Chine en matière de développement et le choix du peuple chinois pour le système chinois au cours des dernières décennies ne peuvent être ni niés, ni déformés, encore moins modifiés. Elle a montré que la Chine continuera de progresser sur la voie qu’elle a choisie et qu’une Chine plus prospère, plus moderne est une puissance matrice de la paix et du développement du monde.
La Chine a offert des choix nouveaux aux pays et nations du monde qui souhaitent à la fois accélérer leur développement et maintenir leur indépendance. Nous sommes fermement convaincus que chaque pays peut et doit trouver la voie de développement qui correspond au mieux à ses réalités, qui s’adapte à son époque et à laquelle sa population doit rester soudée pour accéder à l’indépendance vraie et au développement réel.
La Chine et un grand nombre de pays africains, y compris le Burkina Faso, ont lutté côte à côte pour obtenir leur indépendance et pour entamer leur processus de développement. Nous nous sommes épaulés l’un l’autre dans la lutte contre la Covid-19. Très prochainement, le Burkina Faso aura un nouveau plan de développement économique et social à l’issu des élections. Intervenant presqu’au même moment que celui du PCC, on peut dire que la Chine et le Burkina Faso sont entrés en même temps dans une nouvelle étape de développement. Nous avons des exigences de développement communes telles que le renforcement du bien-être de la population, la modernisation des différents secteurs, la promotion de l’emploi, etc.
Une coopération guidée par nos deux plans de développement est prometteuse.
La Chine soutient fermement le Burkina Faso engagé dans sa propre voie de développement, et le peuple chinois reste toujours compagnon de route à côté du peuple burkinabè. Avec ces convictions, nous sommes convaincus que nos amis burkinabè réaliseront un jour leur propre miracle tout comme les Chinois ont déjà accompli pendant des décennies.
S.E.M. LI Jian
Ambassadeur de Chine au Burkina Faso