La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont décidé lundi, de mutualiser leurs efforts dans le cadre de lutte contre le terrorisme qui prend de l’ampleur dans les deux pays.
Cette décision a été prise au terme d’une rencontre qui a réuni lundi à Ouagadougou le président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré et le ministre ivoirien de la Défense Téné Birahima Ouattara, arrivé dimanche au Burkina Faso pour une visite de travail de 48 heures.
« Nous avons fait l’objet de quelques attaques en début d’année, ce qui est une réalité car il y a une perte en vie humaine parmi nos forces de défense et de sécurité. Nous pensons que la lutte contre le terrorisme ne peut être menée par un seul Etat », a déclaré le ministre ivoirien à l’issue de l’audience.
Il a ajouté qu’il s’agit de mutualiser les efforts et de se tenir informés car « nous sommes des pays en développement et nous devons nous mettre ensemble pour que nos populations vivent en paix ».
Le ministre burkinabè de la Défense Cheriff Sy a déclaré avoir eu une séance de travail très « constructive » autour des questions de défense et de sécurité avec son homologue ivoirien.
Les forces armées du Burkina Faso et la Côte d’Ivoire mènent régulièrement conjointement les opérations de ratissage au niveaux de leurs frontières.
Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes dans plusieurs de ses régions faisant de nombreuses victimes et des milliers de déplacés.
Ces violences sont en train d’atteindre son voisin la Côte d’ivoire qui semblait être épargnée du phénomène.
Le 10 juin 2020, un poste mixte armée-gendarmerie à Kafolo (Nord) localité frontalière avec le Burkina Faso a été l’objet d’une attaque dans laquelle 12 militaires et un gendarme ivoiriens ont été tués.
Dans cette même zone, mi-avril 2021 une mine a explosé au passage d’un véhicule de liaison de la Gendarmerie nationale ivoirienne sans faire de victime, sur le tronçon Petit Nassian – Kafolo.
Agence Anadolu