L’A.G des Nations unies souligne l’inefficacité de l’ONU dans les crises de Gaza, du Soudan et de l’Ukraine

Alors que les dirigeants du monde entier se réunissent pour la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, une ombre indéniable plane sur les débats : la frustration croissante à l’égard de l’ONU.

Dans un monde secoué par la guerre israélienne à Gaza, la guerre russe en Ukraine et l’escalade entre Israël et le Hezbollah au Liban, les appels à la réforme du Conseil de sécurité, un organe longtemps critiqué pour son obsolescence, n’ont jamais été aussi forts.

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« La majorité des dirigeants qui prendront la parole à l’ONU diront qu’il est temps de réformer le Conseil de sécurité », a déclaré Richard Gowan, directeur ONU de l’International Crisis Group, lors d’une interview accordée à Anadolu.

« Personne ne peut prétendre aujourd’hui que le Conseil de sécurité est une organisation qui fonctionne bien. Il sera donc difficile de parvenir à une réforme, de négocier une réforme, mais il y a une aspiration de plus en plus pressante à un changement », a-t-il ajouté.

Le Conseil de sécurité, dominé par les cinq membres permanents disposant d’un droit de veto – les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni – s’est trouvé à plusieurs reprises paralysé par leurs intérêts opposés.

Le veto de la Russie a bloqué toute réponse significative aux guerres en Ukraine et en Syrie, tandis que les États-Unis ont protégé Israël de la pression internationale alors que la guerre menée par Tel-Aviv contre la Bande de Gaza se poursuit depuis près d’un an, laissant le Conseil dans l’incapacité d’agir.

Israël poursuit son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis l’attaque transfrontalière menée par le mouvement de résistance palestinien Hamas, le 7 octobre dernier ; une attaque qui a fait près de 1 200 morts côté israélien, selon les données israéliennes, et ce malgré les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.

Selon les autorités sanitaires de Gaza, les attaques israéliennes ont tué plus de 41 400 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et en ont blessé plus de 95 900.

Les tensions se sont également intensifiées entre le Hezbollah et Israël en raison de l’escalade des attaques transfrontalières et des craintes croissantes d’une guerre à grande échelle dans la région.

Agence Anadolu