L’administration Trump expulse des centaines de migrants malgré une décision judiciaire de sursis à l’exécution

L’administration américaine a expulsé dimanche plus de 250 migrants en situation irrégulière vers le Salvador pour des liens présumés avec un gang vénézuélien, malgré une décision judiciaire de sursis à l’exécution.

Selon le correspondant d’Anadolu, les autorités américaines ont expulsé plus de 250 migrants pour des liens présumés avec le gang vénézuélien « Tren de Aragua », malgré un sursis à l’exécution prononcé samedi par le pouvoir judiciaire fédéral.

Le correspondant d’Anadolu a précisé que les migrants en question avaient été transférés au Salvador, avec lequel un accord préalable a été conclu.

Des responsables américains ont révélé que les pouvoirs d’expulsion utilisés en temps de guerre ont été activés en vertu d’un décret signé par Trump, et que les migrants prétendument liés au gang ont été expulsés le plus rapidement possible, dans ce cadre.

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré dans un communiqué publié sur X : « Nous avons envoyé plus de 250 membres étrangers hostiles du gang Tren de Aragua, et le Salvador a accepté de les détenir dans ses bonnes prisons pour une contrepartie équitable ».

Concernant la décision du juge fédéral James Boasberg de suspendre l’expulsion, le président du Salvador, Nayib Bukele, a écrit sur son compte sur une plateforme de réseaux sociaux : « Il est trop tard ».

A noter que pour procéder à cette expulsion, Donald Trump a invoqué la « Loi sur les étrangers et la sédition » de 1798, qui permet au président américain, en temps de guerre, d’arrêter ou d’expulser des citoyens étrangers de puissances ennemies.

Cette loi n’a été utilisée jusqu’à présent qu’à trois reprises, à savoir pendant la guerre de 1812, la Première Guerre mondiale (1914-1918) et la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), pour expulser les « ennemis étrangers actifs ».

Agence Anadolu