L’Afrique du Sud rapatrie ses soldats blessés lors de combats en RDC

L’Afrique du Sud a annoncé, mardi, le rapatriement de soldats blessés en République démocratique du Congo, selon un communiqué relayé par l’Agence d’information sud-africaine, citant un communiqué des forces de défense sud-africaines (Sandf).

« La Force de défense nationale sud-africaine (Sandf) a annoncé le rapatriement réussi de soldats grièvement blessés de la République démocratique du Congo (RDC) », a ainsi rapporté l’agence officielle.

« Ces troupes recevront des soins médicaux de haut niveau dès leur arrivée en Afrique du Sud », a affirmé la même source, alors que « les soldats restants devraient revenir plus tard dans la semaine ».

Il est à rappeler que les troupes sud-africaines sont déployées dans l’est de la République démocratique du Congo dans le cadre « de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en République démocratique du Congo (SAMIDRC), qui vise à aider à rétablir la paix, la sécurité et la stabilité » en RDC.

Pas moins de 14 soldats sud-africains avaient perdu la vie et plusieurs autres ont été blessés lors d’une offensive des rebelles du M23 vers Sake et Goma, dans l’est de la RDC, du 23 au 27 janvier dernier.

Pour rappel, les rebelles du M23 sont parvenus à prendre le contrôle de plusieurs villes dans l’est de la RDC, dont notamment Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu et Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu.

Le Mouvement du 23 Mars a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l’armée congolaise. Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Fardc, appuyées par les Casques bleus de la Monusco. Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s’emparant de plusieurs localités dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, situées à la frontière du Rwanda et de l’Ouganda.

Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir activement le M23 pour accéder aux richesses minières de la région. Ces accusations sont étayées par des rapports d’agences onusiennes, qui pointent un appui militaire rwandais au mouvement rebelle.

Le Rwanda réfute ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise. Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens et rappelle avoir désarmé les rebelles du M23 qui s’étaient réfugiés sur son sol en 2012-2013, avant de remettre leur arsenal aux autorités congolaises.

Des médiations issues de deux processus, dits de Lunada et de Nairobi, ne sont pas parvenus à trouver un compromis politique entre Kinshasa et Kigali.

Pour la RDC, le M23 est un groupe ‘’terroriste’’ et toute forme de négociation avec lui est catégoriquement rejetée.