La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont décidé, mardi, de mutualiser leurs efforts et de multiplier les opérations anti-terroristes à leur frontière commune.
Cette décision a été prise au terme d’un conseil conjoint de gouvernement, dans le cadre de la neuvième Conférence au Sommet des Chefs d’Etat du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC 9) entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, tenu à Abidjan.
Au cours de ce conseil, la réouverture des frontières terrestres et la Libre circulation des personnes et des biens ont été évoquées. Les deux pays se sont félicitées de la mutualisation des efforts en vue de permettre la circulation des personnes entre les deux pays, pour des raisons humanitaires, en cette période de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, pendant les périodes de fermeture des frontières.
Cependant, ils proposent la tenue d’une réunion des ministres en charge de la Santé, de la Sécurité et des Transports, afin d’analyser les modalités de mise en œuvre des décisions pour mieux préserver la sécurité des deux pays et la santé des populations.
S’agissant de l’approvisionnement régulier du Burkina Faso en énergie électrique et en hydrocarbures par la Côte d’Ivoire, les deux parties ont décidé de travailler en étroite collaboration pour atteindre l’objectif de 90 Mégawatts (MW).
Les forces armées du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire mènent régulièrement et conjointement des opérations de ratissage au niveau de leurs frontières. Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes dans plusieurs de ses régions faisant de nombreuses victimes et des milliers de déplacés. Ces violences ont atteint la Côte d’Ivoire. Le 10 juin 2020, un poste mixte armée-gendarmerie à Kafolo (Nord), localité frontalière avec le Burkina Faso, a été l’objet d’une attaque dans laquelle 12 militaires et un gendarme ivoiriens ont été tués.
Avec l’Agence Anadolu