Le Kenya a proposé vendredi l’adoption de nouvelles approches et stratégies efficaces pour éliminer le paludisme sur le continent d’ici 2030.
Selon Mutahi Kagwe, secrétaire du gouvernement à la Santé, le continent doit se concentrer sur la prévention à la source et adopter les principes des soins de santé primaires.
« Pour éliminer le paludisme, nous devons commencer par les sites de reproduction où les moustiques prospèrent. Et en tant que tel, nous devons faire connaître le rôle des larvicides dans la lutte contre le paludisme », a déclaré M. Kagwe à Nairobi lors du lancement du Plan stratégique de l’Initiative contre le paludisme des Grands Lacs.
M. Kagwe a souligné que le taux d’infection et les décès étaient inacceptables, ajoutant que la région avait l’intention de suivre les traces de Cuba, de l’Argentine et de l’Algérie qui ont éliminé le paludisme.
Il a indiqué que les pays de la région se lanceront dans la sensibilisation sur le rôle de l’élimination des larves de moustiques à un stade précoce et se concentreront également sur le changement de comportement au niveau communautaire.
En conséquence, M. Kagwe a exhorté les pays de la région à collaborer et à commencer à fabriquer des médicaments localement pour réduire la dépendance à l’égard des fournitures antipaludiques fabriquées à l’étranger.
Il a ajouté que dans le cadre de la campagne « Kenya End Malaria », Nairobi commencera à déployer des drones pour pulvériser les sites de reproduction des moustiques autour du bassin du lac Victoria, dans l’ouest du pays.
« Si nous relevons le défi d’investir davantage dans ces domaines, nous développerons sûrement des techniques plus avancées pour soutenir notre cause », a-t-il affirmé.
Le Plan stratégique 2021-2025 doit renforcer la recherche, l’innovation et accroître les investissements. Il décrit les interventions qui permettront de lutter contre le paludisme dans les zones frontalières des six pays.
Agence Xinhua