(A lire à haute voix. Les erreurs font partie du style d’humour.)
En mil-nèf cent katre-vingt-douze huit (1998), quand les assachins ont touyé Norbière Zongo, ils ont eu chaud. Moi je étais dans burou de Chédépé. Donc, les élèves sont venis dans ma cour pour finir avièc moi. Hérézement, j’ai courru me cacher dans mon poulailler. Je pense ké c’est mon wack, le Lilgou, qui a fiait qu’on m’a pas tourvé. Le dechinateur Timpous était bras douroit de Norbière. Il peut en pagler. Donc, quand je vois un bambin terroriche coimme Chinon minacé de touyer des zoug-nalistes et des chitoyens, ze me dis que il n’a zamais vu la colère de peple bourkinabais. Woilà pourquoi il se prend coimme le porpriétaire de le Bourkina.
Un type coimme Chinon devait être en pirzon depouis, pour la joustice, et pour tarankilité de la Taranzition. Les zens appauldi le capitainde IB pasqu’il tarvail beaucoup et on a espoir. Mais est-ce que des types coimme Chinon ne va pas lui fabriquer des gros gros porblièmes?
Imazinons, un zennemi de la Taranzition fiait du mal à quelk’un, et met ça sur la tête de notre perzident et des soutiens bizarres coimme Chinon. C’est pas une crise polontik coimme Norbière Zongo et Joustin Zongo? Le temps qu’on va expilqué que c’est nentrer ici, c’est sogti ici, c’est gater. Or, le pays a besoin de estabilité pour finir avec terrorichme.
Bon, de toute la fachon, il ne serre à rien de portéger Chinon. Pasqué, la joustice n’accepte zamais qu’on se fout de elle. Demander au tout-pouissant de hier, Faranchois Kompaoré. Un bon matin, on va le gnonk. Mais faut pas que ça va amener du zoundzandé dans pays-là solment.
Dessin : Timpous
Texte : M’Ba Rabi