Les 1527 conseillers municipaux et les 179 conseillers régionaux du Togo sont appelés à élire ce samedi 15 février 2025, 41 des 61 sénateurs du pays, (soit les 2/3) dans le cadre du processus de mise en place des institutions enclenché depuis l’avènement de la nouvelle constitution du 6 mai 2024 contestée par une partie de l’opposition togolaise.
Cette constitution qui fait basculer le Togo dans la 5e République en installant un régime purement parlementaire, avait prévu une disposition transitoire qui laisse un an au pouvoir de Faure Gnassingbé (l’actuel président), pour finaliser la mise en place des différentes institutions de la nouvelle République pour rentrer de plein pied dans le nouveau régime parlementaire.
Les principales actions qui devront survenir avant le 5 mai 2025 dans cette disposition transitoire sont notamment, l’installation des sénateurs, l’élection du premier Président de la 5ème République par le Sénat, et l’élection ou la désignation du président du Conseil des ministres, chef du gouvernement.
Les 41 des sénateurs seront élus aux termes de la journée du 15 février 2025 au suffrage indirect (suffrage uninominal majoritaire à un tour), alors que les 20 restant (soir le 1/3 restant) seront désignés plus tard par le Président du Conseil des ministres de la République togolaise.
Les bureaux de vote seront installés pour la circonstance dans les locaux des 39 préfectures que regorge le pays et s’ouvriront normalement dès 7h pour se fermer autour de 16h temps universel.
Au total, 89 candidats ont été retenus par la cour constitutionnelle pour compétir lors de ce scrutin. Lesquels ont bouclé jeudi soir, deux semaines de campagnes électorales démarrées depuis le jeudi 30 janvier 2025 à minuit.
L’élection se fera pour un mandat de six ans renouvelables selon les nouvelles dispositions constitutionnelle.
Ce scrutin sénatorial viendra boucler un long processus de décentralisation enclenché depuis plusieurs années par le Togo. Ce processus avait pour objectif de renforcer la gouvernance locale et promouvoir une participation plus active des citoyens dans la gestion des affaires publiques.
Plusieurs partis de l’opposition togolaise ne participeront pas à ces élections. Ils ont appelé les conseillers municipaux et régionaux à boycotter le scrutin sénatorial. Il s’agit notamment de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), parti de Jean Pierre Fabre, l’ex chef de file de l’opposition togolaise, de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), un regroupement de partis d’opposition et d’organisations de la société civile ; et des Forces Démocratiques pour la République (FDR). Des appels, qui ne sont pas suivis dans l’ensemble, puisque plusieurs cadres de ces partis et regroupement sont dans la course pour être élus sénateur au soir du 15 février 2025.
Agence Anadolu