Les autorités libyennes ont annoncé, lundi, l’exhumation de 5 dépouilles de deux nouveaux charniers découverts dans la ville de Tarhouna, au sud de la capitale, Tripoli.
L’Autorité générale de recherche et d’identification des personnes disparues (officiel) en Libye a indiqué dans un communiqué publié, sur sa page Facebook, que ses équipes avaient exhumé un nouveau corps non identifié d’une fosse commune au niveau d’un projet agricole à 5 km de Tarhouna.
Le communiqué précise que l’un des corps non identifiés a été exhumé du premier site tandis que les quatre autres ont été découverts sur le deuxième.
Jusqu’à présent, le nombre de charniers découverts dans la zone du projet agricole a atteint 16, selon Lotfi Tawfik, directeur du département de recherche à l’Autorité gouvernementale.
De temps en temps, des fosses communes contenant des dépouilles sont découvertes dans des zones contrôlées par la milice de Khalifa Haftar, qui a combattu pendant des années le gouvernement d’entente nationale internationalement reconnu.
L’Autorité libyenne avait annoncé, en mars dernier, que le nombre de personnes disparues enregistrées atteignait 3 650 de différentes villes, dont 350 disparues de Tarhouna.
Pendant des années, la Libye, ce pays riche en pétrole était le théâtre d’un conflit armé. Avec le soutien de pays arabes et occidentaux, la milice de Haftar composée de mercenaires et de combattants étrangers, disputait à l’ancien gouvernement libyen, internationalement reconnu, la légitimité et l’autorité sur le pays.
Le 16 mars dernier, une sortie de crise se profilait en Libye depuis que le gouvernement d’unité nationale et le nouveau Conseil Présidentiel ont pris leurs fonctions, pour conduire le pays à des élections législatives et présidentielle prévues le 24 décembre prochain.
Néanmoins, des tensions ont surgi récemment entre les institutions dirigeantes en Libye, en raison des divergences entre la Chambre des représentants d’une part et le Conseil suprême d’Etat, le Gouvernement d’union et le Conseil présidentiel d’autre part, notamment sur les prérogatives et les projets de la loi électorale.
Agence Anadolu