Mali : la délégation onusienne se dit « assurée et impressionnée»

La mission du Conseil de sécurité de l’ONU, en visite au Mali, a été convaincue par les arguments avancés par les autorités de la transition, selon une déclaration faite après des rencontres et des visites sur le terrain.

« Nous partons véritablement assurés et impressionnés par les arguments que le Premier ministre nous a donnés et je pense que dans l’examen de la situation du Mali, le fait que l’ensemble des membres du Conseil de Sécurité soit venu ici, aura un impact positif lorsqu’on discutera de cette question au Conseil de Sécurité », a déclaré Abdou Abarry représentant permanent du Niger aux Nations unies, membre de la délégation onusienne.

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La mission onusienne de 48 heures qui a pris fin dimanche à Bamako, avait pour objectif d’évaluer la situation politique, sécuritaire, humanitaire, des droits de l’homme, du développement, du calendrier de la Transition, ainsi que de l’état de la mise en œuvre des mesures prioritaires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger par les parties signataires.

Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maiga a indiqué à ses hôtes que la « légitimité du gouvernement de transition réside essentiellement dans la mise en œuvre des revendications que le peuple portait pendant l’insurrection. Il s’agit de la lutte contre l’impunité et la corruption qui sont à la base de l’effritement de la déliquescence et de la faillite de l’état malien ».

Choguel Kokalla Maiga a en outre souligné que « nous avons rappelé au Conseil de Sécurité qu’en 2013 à l’intervention de la Minusma et de la Communauté internationale, nous avions une insécurité résiduelle qui était dans l’extrême nord du pays. Aujourd’hui, l’insécurité, le terrorisme a occupé pratiquement les 60 à 80 % du territoire ».

Maiga a indiqué que les forces patriotiques qui sont à la tête de l’Etat aujourd’hui n’ont d’autres agendas que celui du redressement du Mali, de faire les réformes nécessaires dans un contexte stabilisé et d’aller aux élections avant de mettre en place des institutions stables qui vont conduire le pays à partir des reformes qui auront été faites.

 »Nous avons particulièrement été heureux d’entendre un certain nombre de vérités et d’explications de la bouche du Chef du gouvernement appuyé en cela par les membres du gouvernement », a déclaré Abdou Abarry membre de la délégation onusienne.

Il a ajouté avoir évoqué la tenue des élections conformément aux décisions de la Communauté des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) mais aussi les assises nationales.

« Le Premier ministre a donné un certain de nombre des raisons qui gouvernent la tenue de ces assises avant l’organisation des élections. En tant que Conseil de Sécurité, nous avons réitéré notre soutien à l’organisation régionale que la CEDEAO aux décisions qu’elle a prises. Donc, je pense que la meilleure façon de rapprocher les positions du Mali avec celle de la Communauté internationale en général et du Conseil de Sécurité, c’est à travers le dialogue » a martelé le représentant permanent du Niger aux Nations unies.

Pour sa part le Chef de la délégation de l’ONU, Martin Kamani, a déclaré qu’après sa rencontre avec le Président de la transition Colonel Assimi Goita « nous avons eu des discussions franches et honnêtes sur les défis auxquels le Mali est confronté. Le Président de la Transition a été clair sur les attentes des Maliens vis-à-vis du conseil de sécurité. À notre retour à New York, nous verrons comment prendre tout cela en compte ? Comment nous pourrons assistés très prochainement le Mali ?». Après Bamako, la mission se rend ce lundi à Niamey.

Agence Anadolu