Mali : le mandat de la Minusma prorogé d’un an

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a prorogé d’un an le mandat de la Mission multidimensionnelle dimensionnelle intégrée pour la stabilisation du Mali (Minusma) au cours d’une réunion consacrée à la situation dans ce pays, mardi.

Dans sa résolution 2584, le Conseil de sécurité a décidé « de proroger le mandat de la MINUSMA jusqu’au 30 juin 2022 » et que « l’effectif maximal de la MINUSMA reste fixé à 13 289 militaires et 1 920 policiers ».

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Devant « le niveau croissant d’insécurité et de violence physique qui sévit à l’encontre des populations civiles dans le centre du Mali », le Conseil de sécurité a prié le Secrétaire général de l’ONU « de présenter, le 15 juillet 2021 au plus tard, un rapport sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan d’adaptation de la force et de formuler des recommandations sur le niveau des effectifs et l’effectif maximum du personnel en tenue de la MINUSMA, en indiquant les hypothèses retenues et les coûts estimés ».

Le Conseil de sécurité a indiqué que les tâches prioritaires de la MINUSMA consisteront, entre autre, à appuyer « la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et à la pleine réalisation de la transition politique », « à appuyer la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles prévues par l’Accord », « à appuyer la mise en œuvre des mesures de défense et de sécurité prévues par l’Accord ».

Le Conseil de sécurité a motivé sa décision de proroger le mandat de la MINUSMA par « la détérioration constante de la situation politique, des conditions de sécurité et de la situation humanitaire au Mali, en raison notamment de la persistance de nombreuses attaques perpétrées par des groupes terroristes », ainsi que par « l’impérieuse nécessité de respecter la période de transition de 18 mois qui a été décidée lors de la réunion des chefs d’État de la CÉDÉAO le 15 septembre 2020 ».

A cet effet, le conseil de sécurité a rappelé que « des élections présidentielle, législatives, régionales et locales libres et régulières, ainsi qu’un référendum constitutionnel », doivent avoir lieu dans ce délai de 18 mois.

« L’élection présidentielle doit se tenir le 27 février 2022 », peut-on lire dans le communiqué publié par le conseil de sécurité à l’issue de sa réunion.

Pour rappel, le Conseil de sécurité avait créé la Minusma par la résolution 2100 le 25 avril 2013, alors que le pays était secoué par une rébellion.

La Minusma avait pour mission initiale d’appuyer le processus politique et de réaliser « un certain nombre d’activités de stabilisation concernant la sécurité ».

La mission devait prêter « une attention particulière aux principales agglomérations et axes de communication, protéger les civils, surveiller les droits de l’homme, mettre en place les conditions indispensables à l’acheminement de l’aide humanitaire et au retour des déplacés, à l’extension de l’autorité de l’État et à la préparation d’élections libres, ouvertes à tous et pacifiques ».

Agence Anadolu