A Bobo-Dioulasso, dea supporters de la Transition se sont retrouvés, place Tiéfo Amoro ce samedi 30 juin 2023, pour manifester leur soutien à la Transition dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré. Ils se sont également prononcés en faveur d’une nouvelle constitution au Burkina Faso, et contre l’organisation d’élections dans l’insécurité à laquelle le pays fait face.
Après la manifestation du 6 mai 2023, les défenseurs de la Transition ont de nouveau montré leur force de mobilisation à travers un grand meeting, place Tiefo Amoro, ce samedi. Un meeting au cours duquel, ils ont véhiculé plusieurs messages à l’endroit de la CEDEAO et de la communauté internationale.
Les institutions sous-régionales et internationales exigent le respect du calendrier que les autorités de la Transition avaient elles-mêmes proposé pour les élections, lorsqu’elles avaient pris le pouvoir, d’abord en janvier 2022, puis en septembre 2022.
Les membres de la Coalition des OSC de Bobo disent ne pas comprendre la volonté de ces organisations qui exigent l’organisation d’élections au Burkina, alors que le pays est toujours en proie à l’insécurité.
« Pas d’élection sans sécurité » : C’est le message des manifestants porté par Blaise Hien dans un discours. Pour eux, la situation actuelle du pays ne favorise pas la tenue d’élections. Ils exhortent donc les politiciens, les organisations sous-régionales et même la communauté internationale, à surseoir à leur intention d’organiser un scrutim avant le retour de la sécurité au Burkina Faso.
« Avec tous ces problèmes que le Burkina est en train de traverser, il y a des dirigeants d’autres pays qui se permettent de réclamer des élections, disant que les élections dans les pays dirigés par les militaires sont impératives pour la CEDEAO, sans même penser à ces familles endeuillées, à la situation que vivent ces pays. Qu’est-ce que la CEDEAO a fait pour empêcher les terroristes de terroriser le pays? Nous demandons aux politiciens d’aider la Transition à vaincre, à combattre le terrorisme. Après, c’est le peuple qui décidera, après avoir obtenu la sécurité totale sur le territoire burkinabè, quand il va organiser les élections pour eux », a affirmé Blaise Hien, membre de la coalition des OSC de Bobo.
Pour la coalition, la souveraineté du pays ne doit pas être menacée par les ennemis extérieurs du peuple. Elle appelle à faire donc barrage aux personnes qui, dit-elle, ne sont plus en phase avec les aspirations du peuple burkinabè, qui ne sont que « des valets locaux de l’impérialisme ».
Blaise Hien et ses camarades prennent aussi position par rapport à la Constitution de la 4e République. Ils appellent au vote d’une nouvelle constitution qui reflète les réalités du pays. « Il nous faut une nouvelle constitution en phase avec les réalités de notre peuple. Pour nos enfants, nous devons prendre le contrôle de notre économie à travers l’actionnariat populaire proposée par Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré et son équipe », a laissé entendre Joseph Bado, membre de la coalition des OSC de Bobo.
Gibran Millogo,
Correspondant de ACTUALITE.BF dans le Grand Ouest