Me Halidou OUEDRAOGO: «la réconciliation est nécessaire et possible»

Le Mouvement «Je suis Burkina» a organisé une conférence publique le jeudi 1er avril 2021 à Ouagadougou. Cette conférence avait pour principal animateur, Maître Halidou OUEDRAOGO, président de la CODEL.

Après avoir parcouru les 13 régions du Burkina dans le but de recueillir des propositions allant dans le sens du renforcement de la réconciliation nationale et du vivre-ensemble, le mouvement «Je suis Burkina» a décidé, à travers cette activité, d’apporter sa contribution dans le processus de la réconciliation nationale. Cette rencontre était alors, avant tout, un compte-rendu des attentes recueillies sur l’ensemble du territoire national.

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Pour Abdoul Aziz BOUGOUMA, coordonnateur du mouvement, il est impératif pour l’ensemble des Burkinabè de s’asseoir autour de la même table et se parler, afin de trouver des solutions pour les difficultés face auxquelles le pays est confronté.


Maître Halidou OUEDRAOGO, parrain du mouvement et président de la CODEL, a signifié que cette réconciliation est un impératif historique pour le Burkina Faso. « C’est une opportunité qui nous est offerte en ce sens que nous venons de sortir des élections couplées de novembre 2020 qui se sont déroulées sans débâcle et qui ont permis le renouvellement des institutions. Nous avons aussi connu trois tentatives de réconciliation», a-t-il déclaré avant de nuancer sur la particularité de la situation actuelle. Et selon maître Halidou OUEDRAOGO, au stade actuel, «la réconciliation nationale est nécessaire et possible» au regard des évènements récents. «Cette fois-ci, la situation est différente parce que notre pays a traversé des situations qui ont déchiré le tissu social. Après ces élections qui ont consolidé le mandat du président KABORE et avec la volonté de notre peuple d’aller à la réconciliation nationale, je pense que nous devons y aller», a-t-il ajouté. Et pour y parvenir, il propose d’alterner entre la justice transitionnelle et la justice classique, car cela permettra de résoudre au mieux les questions de réparation, d’impunité, de frustration et bien d’autres.
Le Président de la CODEL a également souligné la bonne volonté du chef de l’État, à travers l’institution du ministère en charge de la réconciliation nationale.

En rappel, le mouvement «Je suis Burkina» est une organisation de la société civile qui existe depuis 2018. Ses membres se prononcent régulièrement sur la vie socio-politique du pays, et mènent plusieurs actions dans le sens de la paix et du vivre-ensemble.