RDC : au moins dix morts dans une attaque des rebelles ougandais des ADF dans le nord-est

Au moins dix personnes, dont quatre femmes, ont trouvé la mort dans la nuit de mercredi à jeudi lors d’une attaque menée par les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) à Béni au Nord-Kivu, une province du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), selon les autorités locales.

Les rebelles ont mené une incursion dans le quartier de Rwangoma, avec comme pisteurs des cultivateurs pris en otage deux jours auparavant dans leurs champs du village de Mangolikene, afin de contourner les positions militaires à l’entrée de Béni. Ils ont notamment incendié des habitations et des commerces.

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Les habitants ont manifesté jeudi sur le boulevard Nyamwisi pour exprimer leur colère contre ce massacre et l’insécurité qui persiste dans cette partie du pays.

Dans la journée du 27 juin, un double attentat à la bombe avait frappé Béni, faisant un mort et plusieurs blessés. En soirée, un kamikaze s’est ensuite fait exploser dans un quartier périphérique, faisant au moins deux blessés. L’armée l’a identifié comme un membre actif des ADF, un groupe présent dans cette partie du pays depuis des décennies.

Des centaines de personnes ont trouvé la mort ces derniers mois dans la région de Béni, mais aussi dans une partie de la province voisine de l’Ituri, où opèrent aussi les rebelles des ADF.

Depuis mai, l’Ituri et le Nord-Kivu, en proie à la violence des groupes armés, sont placées sous l’état de siège décrété par le président congolais Félix Tshisekedi, une décision qui permet désormais aux militaires de conduire les opérations de grande envergure contre les rebelles étrangers et locaux.

Agence Xinhua